Algérie

Cinéma : Hors-la-loi médaillé d'or au Festival de Damas




Les comédiens Chafia Boudrâa et Slimane Benaïssa ont reçu la distinction à la place du réalisateur qui n’a pas pu faire le déplacement en Syrie.C’est la plus grande consécration de ce film qui a soulevé tant de passions et tant de rancunes depuis sa sortie en France, puis en Algérie, à l’été 2010.Snobé par le jury de la 23e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) en Tunisie, qui a eu lieu fin octobre 2010, le film algérien s’est détaché à Damas parmi les 24 longs métrages en compétition officielle. En tout, 222 films, longs et courts, ont été projetés au Festival de Damas avec ses multiples manifestations.Mardi 9 novembre, la projection du film, deux jours après le début du Festival, il a été suivi d’un débat intense.
Le public damascène voulait savoir les raisons de la polémique soulevée par les milieux d’extrême droite et de pieds-noirs français après la sortie du film et après sa participation au Festival de Cannes. A Damas, la médaille d’argent est allée au film iranien  SVP ne pas déranger de Mohsen Abdelwahab et la médaille de bronze au film syrien La Pluie de septembre de Abdellatif Abdelhamid.Le Turc Reha Irdem a remporté le prix Mustapha Akkad pour son film  Cozmos.
Le long métrage italien Notre vie de Daniel Lucitti a reçu le Prix du jury.
Le prix du Meilleur acteur a été attribué à George Pesternu pour son rôle dans le film Si je veux siffler, je le fais, alors que l’actrice allemande Gabrielle Maria a reçu la distinction de la Meilleure actrice pour son rôle dans le film, La coiffeuse. Le jury a aussi adressé une motion d’encouragement au jeune réalisateur syrien, Samir Zikra, pour avoir adapté un roman au grand écran. Pour ce qui est du Concours des courts métrages, la médaille d’or est revenue au Belge Christophe Hermans pour La Balançoire. La médaille d’argent est allée au film slovaque Pierre de Catarina Kaprikesova, alors que la médaille de bronze a été attribuée au film tunisien Vague de Mohamed Attiya. Par ailleurs, l’actrice égyptienne Nabila Abid et le réalisateur géorgien Utar Eusliani ont reçu les hommages du Festival pour l’ensemble de leur carrière. Selon Sana, le directeur du Festival, Mohamed Al-Ahmed, a souhaité un prompt rétablissement aux artistes Marcel Khalifé et Firas Ibrahim qui ont eu un accident de la route en revenant d’Amman (Jordanie). Bien accueilli par la presse, Hors-la-loi, de Rachid Bouchareb, a été, pour bon nombre d’observateurs, «le clou» des dernières JCC en Tunisie. «Film de l’identité et de la mémoire, film politique, film dérangeant, Hors-la-loi  n’a pas fini de défrayer la chronique, en Hexagone plus qu’ailleurs. Il remue le scalpel dans des plaies encore ouvertes, béantes comme un grand mystère. Rachid Bouchareb ose. Il défonce les illusoires murailles de la fausse conscience», a écrit Soufiane Ben Farhat dans le quotidien tunisien, La Presse.
          
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