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Le Casif



Les chebs divertissent les adolescents Le théâtre le Casif de Sidi Fredj a abrité, lundi dernier, une soirée raï avec cheb Lyès, Kaïs et Houari Dauphin. L?hémicycle était archicomble et les chanteurs ont diverti le public, notamment les adolescents de par leur prestation sandwich à consommer en transe. Le spectacle a débuté avec cheb Lyès qui a enchaîné des chansons sentimentales comme on égrène un chapelet. Il a hululé les déceptions d?amour et les râles du c?ur, accompagné des rythmes du synthétiseur et des percussions à tarauder les oreilles. Du vacarme qui a néanmoins amusé l?assistance. A son tour, Kaïs a entretenu la même ambiance avec les mêmes rythmes. Les paroles sont recyclées pour exprimer la même chose d?une manière différente. Et la foule, atteinte de « foulite » pour parodier un dramaturge, ne demande pas mieux. Des fans s?approchent du chanteur, discutent et prennent des photos avec lui. Ainsi, est-il contraint d?arrêter de chanter à maintes reprises pour répondre à leurs sollicitations. Il cède la scène à Houari Dauphin. Comme ses prédécesseurs, il entretient la cadence des rythmes. Les sons maintiennent les mêmes airs de tapage. Les mêmes paroles sont ressassées. Et les agents de sécurité ont du mal à contenir la marée humaine qui veut s?approcher du chanteur qui, se sentant adulé, arrête de chanter de temps en temps pour des séances-photo et des palabres avec ses fans pour converser avec eux. Continuent ainsi à pleuvoir des chansons sentimentales interprétant l?amour bafoué, l?imploration d?une dulcinée par un amant qu?elle a abandonné, les amertumes du c?ur et autres balivernes qui donnent l?impression que l?amour relève des croassements de vieux corbeaux. Ces chanteurs ont, cependant, le mérite de nous faire découvrir deux catégories d?adolescents parmi l?assistance, à savoir les chroniques et les chronologiques avec ce point commun : n?importe qui peut leur faire avaler même des gaules.

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