Algérie

Khier Bekakchi (Troubadour)




« Le staïfi est sous-médiatisé... » Le chantre de la chanson sétifienne se prête volontiers à nos questions pour éclairer nos lanternes. Après 30 ans de chant, Khier Bekakchi, qui garde la vivacité et l?ardeur d?un jeune de vingt ans, a une autre vision du staïfi qui mérite, selon lui, une bien meilleure couverture médiatique... Peut-on connaître vos appréciations sur votre carrière entamée en 1965 ? Un artiste digne du nom n?est jamais satisfait d?un parcours parsemé d?embûches. J?estime avoir donné, durant ces 30 ans d?exercice, le meilleur de moi-même. Je considère modestement que j?ai été, et je demeure toujours l?un des meilleurs ambassadeurs de la chanson sétifienne. Ne pensez-vous pas que la chanson sétifienne s?essouffle ces derniers temps ? Vous faites erreur. Le staïfi est à l?instar du raï très demandé. Pour vous en rendre compte, vous n?avez qu?à consulter les ventes. Le staïfi, ce style musical, est éternel. Il est omniprésent dans les fêtes familiales et les activités culturelles officielles ainsi qu?au petit écran. En dépit de son aura, il demeure pour je ne sais quelle raison sous-médiatisé. Avec une meilleure couverture, le staïfi peut prétendre à une autre dimension. Il n?a pas été dénaturé, non ? L?introduction de nouveaux instruments n?a pas dénaturé le staïfi qui possède un cachet spécial, basé sur une voix douce. Toutefois, ce style musical qui se chante en famille est, il faut le dire, abîmé par des textes inadéquats. On doit combattre la médiocrité, si l?on veut bien sauvegarder ce patrimoine légué par les anciens. Vos anciens tubes reviennent en force ces derniers temps, pourquoi, selon vous ? Des tubes comme Baouni Berkhis Ouana Ghali, Ki Ghab Ghozali , El Houb Fnani, Bent Tolba, Moualfa Touagab Mana et bien d?autres chansons sont tirées d?expériences quotidiennes. Elles ne meurent pas, parce que de nombreux fans s?y trouvent dans ces histoires narrées musicalement. Que pensez-vous de la relance du Festival de Djemila ? L?initiative est louable à plus d?un titre. L?artiste et le public algériens, sevrés des années durant, ont plus que jamais, besoin d?espace d?expression et de divertissement. Ces rencontres qui nous extirpent de notre train-train quotidien doivent être diversifiées, car elles peuvent être une autre fenêtre pour le pays qui respire la vie. Seriez-vous sur les planches le jour J ? Je serais très honoré de participer à un rendez-vous qu?on peut considérer comme l?un des plus importants de l?été. Je ne peux imaginer Djemila sans la présence du staïfi ...





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