Algérie

La stratégie des trottoirs



Selon un récent rapport américain, le GSPC est classé 35e sur les 42 organisations terroristes recensées dans le monde. C'est-à-dire que même dans ce domaine où les Algériens brillent généralement, l'Algérie est mal classée. Ce n'est hélas pas le seul secteur d'activité où le pays n'est pas bien vu. L'Algérie est 104e dans le classement des indicateurs de développement humain, elle était à la 106e place en 2000, ne gagnant que deux places en deux mandats, malgré l'envolée des prix du pétrole. Selon une autre étude sur la gouvernance dans le monde (2005), l'Algérie demeure en deçà de la moyenne mondiale avec 8 points et est classée 134e dans le classement des économies les plus libres du monde. Transparency International s'inquiète de la corruption et classe l'Algérie à la 99e place sur 180 pays. Reste la Banque mondiale, qui donne une 125e place sur un ensemble de 178 pays étudiés sur le plan du climat des affaires. Et pour être bref, le revenu annuel moyen par tête d'habitant est autour de 3000 dollars aujourd'hui, depuis la remontée des cours du brut, mais il ne fait, finalement, que dépasser légèrement son niveau de 1987. Que se passe-t-il ? Rien justement. Même au centre, Alger, classée dernière parmi les villes où il fait bon vivre, tout va mal. Qu'est-ce qui empêche le wali d'Alger d'embaucher tous ces jeunes chômeurs et de leur faire nettoyer la ville, planter des jardins et repeindre les murs ? Ça crée de l'emploi et ça embellit la ville. Il y a de l'argent mais y a-t-il quelqu'un qui ait envie de faire quelque chose ? A première vue, non. Les walis de toute l'Algérie sont connus pour leur propension à refaire les trottoirs, souvent d'ailleurs parce qu'un beau-frère possède une entreprise. Pourquoi les trottoirs et pas le reste ? Simple, c'est pour faire marcher les citoyens en leur donnant l'impression qu'ils avancent.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)