La protesta des familles sinistrées continue

Elles proclament leur droit au logement social Le siège de la wilaya a vécu, dans la matinée de dimanche dernier, une tension toute particulière. Des dizaines de familles de sinistrés se sont massées, avant-hier, devant son entrée pour protester contre leur exclusion des listes des bénéficiaires du programme de relogement à Haï El Yasmine (Bir El Djir). Il faut dire que cette protesta n’est pas prête à se terminer, comme le relève une manifestante qui estime être dans le droit d’avoir un toit comme tous ceux qui viennent d’en bénéficier. Elle ajoutera que la plupart des demandes de logement des protestataires, remontent aux années 70. Les protestataires issus des quartiers d’EL Hamri, Saint pierre, Médina J’Dida, boulevard Adda Benaouda, et autres quartiers du centre ville considèrent que «Leur droit au logement a été bafoué par tous les responsables qui se sont succédés à Oran», dénonçant au passage «le parti-pris des uns et le favoritisme et la loi des amis des autres». Les contestataires qui représentent des familles sinistrées, ont décrié leur situation dans des propos amèrs, expliquant que leur vie est menacée au quotidien dans ces abris de fortune faites de parpaing et de zinc ou encore dans ces caves inondées et autres terrasses d’immeubles. Certains manifestants interrogés affirment avoir été recensés lors des différentes opérations de recensement effectuées par les services de la wilaya et qu’ils ignorent, jusqu’alors, le but de ces enquêtes rappelant que leur situation est la même malgré les recours qu’ils ont introduits à qui de droit, au même titre que d’autres dossiers de relogement qui végètent dans les tiroirs de certains responsables de l’OPGI. Aussi, les protestataires précisent que leur voix a été étouffée dans l’œuf par certains responsables locaux alors qu’ils avaient tenté, en désespoir de cause, d’exposer leur cas au président de la République, lors de sa récente tournée à Oran, pour pouvoir bénéficier d’un logement et pour recouvrer leur dignité. Il importe de souligner que ce sit-in s’inscrit dans le prolongement des incidents qu’a connus la zone de Haï El Yasmine et après le protesta des exclus de la liste des bénéficiaires du programme de relogement des habitants des Planteurs, à l’occasion de la visite du président de la République qui avait demandé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur la manière avec laquelle a été faite la distribution les logements sociaux, une manière qui a poussé les gens à se rebiffer. S.Z. & S.B.