Algérie - Revue de Presse


Ils convoquent une AG pour dimanche prochain à Alger


Les taxis menacent de débrayer Les chauffeurs de taxi de la wilaya d’Alger convoquent une assemblée générale pour le dimanche prochain au siège de l’UGCAA pour discuter des problèmes auxquels ils font face, et d’aucuns prédisent un durcissement du ton en ce sens qu’ils sont nombreux à vouloir débrayer pour faire valoir leurs droits. A l’ordre du jour de cette AG sont ins-crits quatre principaux points relatifs à la situation de cette catégorie professionnelle qui ne cesse, selon les concernés, de se dégrader. Il s’agit de l’éternel problème des impôts, le statut, les dépassements administratifs et la concurrence déloyale qui leur est livrée par les clandestins. Les chauffeurs de taxi d’Alger qui ont dû maintes fois surseoir à la décision de faire grève, menacent cette fois-ci de débrayer après que toutes les portes sont restées, selon eux, «fermées». En attendant, une délégation de l’Union des commerçants algériens (UGCAA), dont fait partie le Comité des chauffeurs de taxi de la wilaya d’Alger, sera reçue aujourd’hui au ministère des Finances pour discuter de la situation de l’endettement et de la fiscalité en général. Cette petite brèche leur étant ouverte, les chauffeurs de taxi de la capitale sont à nourrir l’espoir d’arriver à un terrain d’entente avec les représentants du département de Karim Djoudi, particulièrement en ce qui concerne le volet des impôts qui leur pressent le cou. Pour Bouaicha Abdelkader, membre du Comité national des chauffeurs de taxi, chargé de l’administration des finances, dont nous nous sommes approchés, la situation actuelle est explosive et ne peut plus perdurer, en se demandant comment se fait-il que les chauffeurs de taxi, «qui sont en réalité de simples artisans taxieurs», sont classés en matière d’impôt sur le même pied d’égalité avec les commerçants. Le représentant des taxis dira ne pas comprendre pourquoi ils sont sommés de payer une augmentation de 125% pour les taxis compteurs par rapport à 2002, alors qu’en 1992 ils ne s’acquittaient que de seulement 902 DA avant de passer à 1.300 DA en 1993, soit une augmentation de 50%. Notre interlocuteur soulignera dans ce contexte que la période du terrorisme allant de 1993 et 2000, a été en grande partie la cause du cumul de dettes pour la plupart des chauffeurs de taxi, s’élevant selon lui, pour certains, à 500.000 DA. Il en est des taxis, ajoutera-t-il en brandissant des documents comme preuve, qui ont été sommés de verser 9.000 DA d’impôts par trimestre pour l’exercice 2007 et une augmentation de 10% sur le même échéancier pour l’année 2008, avec un chiffre d’affaire imposable de 30 millions par an. Sur la question de la réglementation professionnelle, les représentants des chauffeurs de taxi se disent très lésés dans leurs droits en étant condamnés par le chapitre infractions et sanctions contenues dans leur premier statut du 8 août 1993, et ce, comparativement aux boulangers, explique-il, qui dispose d’un jour de congé. Même la commission de discipline au niveau de la direction des transports de la wilaya d’Alger, ajoute notre interlocuteur, a pris les taxis pour cible, citant des exemple de taxis qui se retrouvent en fourrière malgré le bon de circulation de 20 jours qui leur est délivré. Les chauffeurs de taxi s’en prennent par ailleurs à la situation pénalisante que leur font endurer «les clandestins qui s’adonnent au vu et au su de tout le monde à des activités frauduleuses et se retrouvent, comme par enchantement, au niveau de la commission de discipline alors que la loi est claire en pareil cas, à savoir la saisie du véhicule et une forte amende, en plus de poursuites judiciaires. «Mais, s’indigne t-il, le paradoxe a voulu que l’activité du taxi clandestin soit normalisée et officialisée sans que personne ne lève le petit doigt». Même le contrat de location des licences des moudjahidin, ajoutera-t-il, a subitement connu une forte hausse, atteignant dans certaines wilayas les 8.000 DA par mois alors que la loi en a fixé le seuil à 1.000 DA. «C’est dire que l’exercice aujourd’hui de l’activité de chauffeur de taxi, fonction libérale par excellence, est synonyme de stress et d’angoisse permanente», conclut-il.
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