Algérie

La prise en charge des services compétents sollicitée et attendue Suite à la découverte d'un site archéologique «inédit» à Ighil oumsed



La prise en charge des services compétents sollicitée et attendue                                    Suite à la découverte d'un site archéologique «inédit» à Ighil oumsed
De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar

En 1991, un villageois d'Ighil Oumsed, dans la commune de Chellata, à Akbou, entrevoit fortuitement, au lieudit Bouathmane, une statue incomplète d'un magistrat de l'époque antique. Dès lors, l'association du village, l'ASC Amsed, prend en charge la protection de ce site archéologique inédit et non répertorié. Au fil du temps, d'autres découvertes ont été faites dans des circonstances similaires, dont une belle stèle à trois étages, une inscription, une fontaine, des pierres taillées et divers objets domestiques. D'autres vestiges, du mobilier d'époque en provenance du site (une pièce de monnaie, trois fragments de la partie supérieure d'une meule, un pilon gardé par une famille qui le tient de ses ancêtres) ont été également mis au jour.«Ce site est situé entre quatre points monumentaux : Akbou, Mlakou (Petra, près de Seddouk), Elma (près de Chellata) et Ighzer Amokrane, tous cités par S. Gsell dans son Atlas archéologique de l'Algérie», explique Tahar Hammadache, le président de l'association Amsed, qui ne cesse de plaider pour l'implication des services compétents dans l'exploration complète et la valorisation du site. Les archéologues sollicités par les villageois, après visite in situ, ont tous constaté, en outre, l'existence de monuments funéraires protohistoriques. «Mais, jusqu'à présent, il semble que l'on ne peut procéder à aucune protection ou autre prise en charge effective pour le motif que le site est inédit, que sa structure immobilière est inapparente», regrette Hammdache, qui ne désespère pas de faire, un jour, toute la lumière sur ce trésor, partiellement enfoui.Faute de budget et d'autorisations pour entamer d'éventuelles fouilles, Amsed se tourne vers la communauté universitaire pour une meilleure description du site. C'est ainsi que le doctorant Mohand Ouamar Iaïchouchene, maître-assistant à l'Institut d'archéologie de l'université d'Alger, s'est intéressé au sujet en lui consacrant un long article dans la revue scientifique d'archéologie et du patrimoine Athar. Cette louable initiative a permis d'attribuer un nom au site qui peut enfin s'appeler «Oppidum de Lamfoctenses». «C'est un pas grandiose vers le droit au classement de ce site et, de ce fait, vers la réalisation d'autres objectifs tracés dans le cadre de l'ACS Amsed depuis qu'elle s'en est occupée. En effet, l'absence de nom attribuable à ce site a constitué le principal obstacle à son classement comme site historique», explique notre interlocuteur, qui y voit une stimulation à la redécouverte de l'histoire de la région, notamment pendant les derniers siècles de la présence romaine, et précisément à l'époque de la famille de Nubel et de la révolte de Firmus. Pour cela, les villageois d'Ighil Oumsed, à travers leur association, sollicitent l'implication des autorités concernées pour «définir avec précision le périmètre bâti du site à travers des prospections poussées, des sondages, voire des fouilles, nécessairement», est-il écrit dans diverses lettres de l'association.
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