La guerre civile toujours meurtrière

Une cinquantaine de morts à Baghdad Au moins 42 personnes ont péri, hier, dans une vague d’attentats à Baghdad, visant tout particulièrement les chiites, alors qu’un haut responsable de cette communauté, Abdel Aziz Hakim, a demandé aux Etats-Unis davantage d’armes pour combattre le terrorisme. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, un chiite également, a rejeté à son tour l’idée d’une conférence de paix internationale sur l’Irak avancée par Kofi Annan, emboîtant le pas au président Jalal Talabani et à M. Hakim. Dès le matin, une attaque a visé un bus transportant des employés du Waqf chiite dans le quartier de Waziriyah, faisant 15 morts et 9 blessés. Quelques minutes plus tard, trois voitures piégées ont explosé à proximité d’une station-service bondée dans le quartier à majorité chiite de Bayaa dans le sud de la capitale irakienne, tuant 15 personnes et en blessant 25. Sept recrues de la police irakienne ont également péri et 12 autres blessées dans un autre attentat, suivie d’une fusillade, dans le Nord de Baghdad. Trois civils sont morts dans l’explosion d’une voiture piégée dans le quartier à majorité chiite d’al-Amel dans le sud-ouest de la capitale. Deux enfants ont également été tués dans la chute d’obus de mortier sur le quartier mixte d’al-Qahirah. La guerre civile en Irak a pris le pas sur les affrontements opposant les insurgés aux forces de sécurité irakiennes et américaines et plus de 13.000 civils ont été tués en Irak en quatre mois, entre juillet et octobre, selon les Nations unies. Encore des soldats américains abattus Bush a fait part de son insatisfaction quant à «la vitesse à laquelle les progrès sont accomplis en Irak». L’armée américaine a annoncé qu’un soldat avait été tué et cinq blessés dans «une attaque d’insurgés» lundi à Baghdad. Un autre soldat est décédé dans un accident de son véhicule blindé au nord de la capitale. Ces décès portent à 2.900 le nombre de militaires américains et personnels assimilés morts en Irak depuis l’invasion de mars 2003, selon un décompte effectué à partir des chiffres du Pentagone.