Algérie

La France encore sous la menace du GSPC


Election présidentielle sous haute sécurité Selon des sources médiatiques qui s’appuient sur diverses notes émanant de plusieurs services de sécurité étrangers et notamment français, le GSPC s’apprêterait à commettre un attentat durant l’élection présidentielle française d’avril 2007. Mokhtar Belmokhtar, dit Laouer, aurait été chargé par l’état-major du GSPC de fabriquer, à partir de 20 litres d’acide nitrique, un explosif qui pourrait être du TATP, à l’usage non précisé. Les services français, qui suivent avec attention la rivalité au sein du GSPC entre Droukdal et Mokhtar Belmokhtar, qui dirige la branche sahélienne, redoutent, en effet, un possible scénario. Ils estiment que Droukdal, en rappelant la guerre d’indépendance contre la «France croisée» puis en s’attribuant, pour la première fois, l’héritage du GIA, s’approprie «une stratégie qui avait conduit à frapper les ressortissants français, aussi bien en Algérie qu’en France». Ce groupe terroriste, qui a récemment pris le nom d’Al-Qaïda Maghreb, accentuerait son déploiement vers l’étranger en raison de la pression, en Algérie, des services de sécurité et de la charte de réconciliation nationale. La conduite d’un attentat à l’étranger pourrait donner un avantage décisif à l’un des deux chefs présumés de cette organisation terroriste. Selon les services français -qui ont arrêté 140 personnes en 2006, dont 17 ont été écrouées-, la menace ne viendrait pas forcément d’une éventuelle cellule du GSPC installée en Europe. Deux évolutions sont redoutées, compliquant la surveillance policière: la transformation de structures consacrées au soutien logistique en vrais groupes opérationnels; le passage à l’acte d’individus isolés ou de groupes très hétéroclites, influencés par la propagande du GSPC, notamment via Internet. Le groupe islamiste démantelé en Tunisie, en janvier, «disposait de vues des ambassades britannique et américaine à Tunis et des images de l’ambassade de France à Rabat», mises en ligne le 26 décembre 2006. Pour l’heure, le GSPC essaie surtout d’étendre son champ d’action dans le Maghreb. En Tunisie, deux opérations conduites entre le 23 décembre 2006 et le 3 janvier 2007 dans la région de Tunis ont causé la mort d’au moins 12 activistes et permis l’arrestation d’une quinzaine d’autres, selon la synthèse française. Ces individus, «très déterminés et d’un niveau intellectuel élevé», étaient de nationalités algérienne et mauritanienne. Au Maroc, fin décembre, une cellule islamiste souhaitant viser des cibles étrangères dans le pays et implanter un camp d’entraînement en Algérie a été démantelée. Depuis que le GSPC a été officiellement reconnu comme affilié à Al-Qaïda, sa volonté d’internationaliser ses actions a été confirmée. Le numéro deux d’Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, a explicitement désigné la France comme une cible dans sa vidéo du 31 décembre 2006. Le 3 janvier, le chef du GSPC, Abdelmalek Droukdal, a dénoncé le «pacte du mal» liant les Etats-Unis et la France. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattei a déclaré que l’organisation armée fait l’objet d’une surveillance étroite des services de renseignements. Selon l’AFP, qui a rapporté les propos du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, «la France prend au sérieux» les menaces du GSPC. L’Organisation a diffusé une version filmée du discours de Droudkal sur Internet, dans lequel l’émir apparaît vêtu d’un uniforme militaire. Le porte-parole a déclaré, après avoir vu le film d’une durée de 22 minutes, que les menaces du GSPC «sont prises au sérieux et font l’objet d’analyses des services spécialisés dans le traitement des questions relatives aux renseignements». Mattei poursuit en indiquant: «Nous suivons de près le GSPC et tout ce qui est en rapport avec les activités de ce groupe.» Les services de renseignements français ont déjà mis en garde en juin 2005 contre le contenu du message adressé par Droudkal au chef d’El-Qaïda en Irak, Abu Mussâb Zarqaoui, lui demandant de cibler les Français en Irak par des enlèvements car la France «est complice contre le Djihad en Algérie».
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