Algérie

La crise, nous y sommes en Algérie


Maintenantque la déferlante de la crise financière née aux Etats-Unis a atteint lesautres principales puissances économiques de la planète, il n'est plus de payspouvant s'affirmer à l'abri de son onde de choc. Ce que précisément soutiennentchez nous des experts et spécialistes reconnus, pour qui l'Algérie ne tarderapas à subir les retombées de cette crise.

Ilssont néanmoins contredits par les autorités du pays qui, elles, développent undiscours rassurant, proclamant que le pays est à l'abri de la tempêtefinancière qui souffle ailleurs.

Laquestion est d'importance. Sauf qu'à supputer sur ce qu'il pourrait advenir aupays par cette crise financière et probablement économique dans un procheavenir, l'on oublie que nous sommes déjà en crise de par notre propre situationintérieure. Ce constat, il n'y a pas que les opposants au Pouvoir à l'avoirétabli, puisque Bouteflika l'a lui-même endossé enjuillet dernier en reconnaissant qu'en matièreéconomique, le pays «est allé au mur».

Cequi enlève tout crédit par conséquent au discours lénifiant des autorités quantà la capacité de l'Algérie de se prémunir des conséquences de la criseinternationale. Comment ces mêmes autorités, qui bénéficiant d'un contextefavorable ont échoué à redresser puis à relancer l'économie nationale, pourraientconvaincre qu'elles sont aptes à épargner au pays d'éventuels développementsnégatifs pour lui de cette crise?

Enfait l'Algérie, plus que d'autres pays dans le monde, est désarmée face auchaos économique et financier qui s'abat sur le monde. Déjà en crise, commesouligné précédemment, le pays ne tient et ne fonctionne en apparence que grâceà sa manne pétrolière. Que celle-ci en vienne à être significativement réduiteet ce ne sera pas à une crise sociale latente, comme c'est le cas présentement,qu'il sera confronté. Si dans les années quatre-vingt, l'effondrement des prixdu pétrole a préparé le terrain à l'explosion d'Octobre 88 et à une décennierouge du sang des citoyens, un remake de ce scénario, mais plus dramatiqueencore, est à envisager malheureusement.

Pouvoiret autorités publiques proclament qu'ils ont tiré leçon de l'échec par lequels'est soldée leur politique économique mise en oeuvre pendant près d'unedécennie. Ils affirment avoir révisé leur démarche en la matière et opté pourune nouvelle stratégie de développement.

Saufque cette politique du «on efface tout et on recommence», dont nos gouvernantssont les adeptes, ne s'est traduite que par des erreurs enchaînées ayant eupour conséquence d'aggraver les problèmes qui se posent au pays.

Fauted'impliquer toutes les forces vives dans la réflexion et la définition despolitiques financières, économiques et sociales que le pays doit suivre pouratteindre au développement, il est à craindre qu'il ne sera pas en mesured'anticiper les retombées négatives éventuelles de la crise financière etéconomique internationale qui enfle dangereusement.




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