Algérie

La coopération agricole maghrébine appelée à se renforcer Face au défi de la sécurité alimentaire




La coopération agricole maghrébine appelée à se renforcer                                    Face au défi de la sécurité alimentaire
Malgré l'importance des secteurs agricoles en Algérie, au Maroc et en Tunisie, les volumes des échanges des produits agricoles, et dans un second plan, ceux de la mer, entre ces trois pays continuent d'être insignifiants, voire presque nuls. «Un constat qu'il va falloir changer compte tenu des enjeux multiples de l'agriculture maghrébine», estiment des experts et des représentants des pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA).Le premier des enjeux et le plus déterminant concerne la sécurité alimentaire. En effet, la forte croissance démographique des pays du nord de l'Afrique, que la modernisation de l'agriculture maghrébine a du mal à suivre, couplée avec des exigences croissantes des qualités nutritionnelles, à mesure que ces sociétés se développent, sont des facteurs de dépendance alimentaire. La preuve de cette dépendance nous vient du différentiel entre importations et exportations agroalimentaires dans ces trois pays qui s'est creusé depuis une dizaine d'années. En claire, dans ces trois pays, la balance commerciale des échanges agricoles indique bien la situation de dépendance vis-à-vis du reste du monde où le marché reste marqué par la volatilité des cours alimentaires. C'est pourquoi du côté des experts on reste convaincu de l'intérêt de développer les échanges des produits agricole et de la mer entre l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. Et d'arguer qu'«une coopération renforcée permettrait aux pays du Maghreb de sécuriser leurs approvisionnements et de bénéficier des complémentarités de leurs agricultures et de leurs industries agroalimentaires».Cela est d'autant plus recommandé suite à la dernière crise alimentaire (2007/2008), laquelle rend inévitable le besoin d'intensifier les échanges des produits agricole et de la mer entre les pays de l'UMA.Pour ce faire, des réunions d'experts se sont multipliées en 2011 pour réfléchir sur les voies et moyens à mettre en 'uvre pour booster le volume des échanges. Des groupes de travail ont été constitués dans ce cadre. L'un de ces groupes va étudier la possibilité et l'opportunité d'organiser des opérations d'achats groupés et la coordination de ces opérations ainsi que les moyens d'accélérer le processus de libre échange des produits agricoles et de la mer. Un autre groupe est chargé des perspectives de l'agriculture maghrébine et devra s'occuper de la valorisation des résultats de la recherche pour accroître la productivité et veiller à leur exploitation dans le cadre d'un système d'échange d'information approprié. Autres missions dévolues à ce groupe : créer des projets communs de production de semences améliorées au niveau des pays maghrébins, établir un registre des variétés de semences nouvellement créées, étudier l'opportunité de constituer un stock stratégique de semences des céréales, et enfin définir la manière d'utiliser ce stock.Tous ces chantiers doivent être vite mis en exécution pour se mettre à l'abri d'éventuelles fortes volatilités des prix des produits alimentaires.
Z. A.


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