Algérie

L'intégration économique maghrébine, seule alternative Pour constituer un bloc régional fort



L'intégration économique maghrébine, seule alternative                                    Pour constituer un bloc régional fort
L'intégration économique et financière maghrébine revient régulièrement dans les discours politiques. Le dossier est évoqué à chaque réunion officielle. Mais, dans les faits, cette intégration reste une chimère. Les échanges commerciaux et économiques entre les cinq pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) restent très faibles. Ils sont même au deçà des attentes des peuples et des potentialités existantes. La nécessité de les intensifier est certes reconnue. Cependant, sur le terrain, les choses n'avancent pas. Le retard pris dans la mise en 'uvre de la zone maghrébine de libre échange illustre le blocage persistant dans le développement des échanges commerciaux. La création cette zone a, pour rappel, fait l'objet de plusieurs discussions, notamment en juin 2010, en Libye. Son entrée en vigueur devait avoir lieu en 2011.Mais les réserves émises par l'Algérie sur certains points ont changé la donne. Aujourd'hui, les nouveaux éléments intervenus sur la scène économique mondiale, particulièrement la crise dans la zone euro, jouent en faveur de sa création.Dans ce contexte l'UMA est appelée plus que jamais à tirer des enseignements de ces chocs extérieurs, pour bâtir son économie sur des bases solides, à savoir le renforcement de la coopération financière ainsi que des relations économiques et commerciales. Or, depuis 1989, date de la création de l'UMA, la coopération économique entre ses pays (Algérie, Tunisie, Libye, Maroc et Mauritanie) n'arrive toujours pas à se consolider, et les échanges commerciaux intermaghrébins demeurent dérisoires. Ils ne dépassent pas aujourd'hui 3% de leurs échanges avec les autres pays du monde. Restant ainsi au deçà des attentes des peuples et du potentiel existant. En revanche, les transactions commerciales entre les pays du Grand Maghreb et ceux de l'Union européenne représentent 70%. C'est dire que l'union n'est qu'à un stade symbolique ce qui (le non-Maghreb) coûte cher aux pays de la région. Laquelle possède pourtant de nombreuses ressources : du pétrole, du gaz, des phosphates en abondance, une production agricole variée et souvent de qualité, des paysages magnifiques qui attirent des millions de touristes étrangers chaque année et des millions de jeunes qui continuent d'arriver sur le marché du travail. Ces jeunes, dans l'espoir de travailler en Europe, se dirigent, tous les ans, vers la rive Nord de la Méditerranée, car ils trouvent peu de débouchés dans leur pays. A titre d'exemple, pas moins de 40 000 ingénieurs et cadres algériens travaillent en Amérique du Nord et en Europe, et, globalement, l'épargne de la diaspora nord-africaine dans ces deux régions est de l'ordre de 200 milliards de dollars. Mais cette épargne ne profite pas au Maghreb, dont les pays devraient, préconisent des experts, prendre exemple sur la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud, donc à faire appel à cette diaspora pour contribuer à construire l'économie de leurs pays. Le coût du non-Maghreb se mesure aussi dans le secteur de l'agroalimentaire. Le Maroc et la Tunisie exportent des produits alimentaires vers l'Europe et au-delà. Même en Algérie, l'investissement privé dans ce secteur croît rapidement. Tout cela contraste avec un volume d'échanges interrégionaux très bas. A cet effet, les dirigeants doivent parvenir à dépasser toutes les contingences et réfléchir à mettre en place les moyens nécessaires à la construction maghrébine sur le plan économique.
B. A.
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