Algérie

L’un de ses membres ayant été agressé à El-Hamri



La commission d’évaluation reprendra-t-elle son travail ? A Oran, de gigantesques transferts de populations du vieux bâti et des sinistrés sont en cours. Ainsi, une fois les habitants du quartier les Planteurs relogés dans leur majorité, les pouvoirs publics ont entamé une autre campagne à El-Hamri ainsi que dans d’autres cités. Pour cela, une commission, composée de représentants de l’Administration, de l’OPGI, de la DLEP, du CTC, de la DAS et de la DUC a été chargée du recensement du vieux bâti et des constructions menaçant ruine d’El-Hamri où elle devait visiter plus de quarante immeubles ainsi que les logements endommagés lors du séisme du mois de juin dernier. «C’est sur la base du rapport que présentera cette commission que le CTC décidera du maintien, de la démolition ou de la réhabilitation des bâtisses concernées», assure un responsable. De même source, on apprend que la commission a déjà réalisé plus de 50% de sa mission. Cependant, des membres de la commission ayant été malmenés par des habitants d’El-Hamri, décision a été prise de geler, momentanément, son travail. De même source, on apprend que certains individus veulent que la situation demeure en l’état afin de leur permettre de mener à bien leurs sordides manigances. A ce sujet, on nous signale qu’un membre de cette commission a été agressé et qu’il a été transporté à l’hôpital. Sondés, des citoyens déclarent que, pour une assurer une meilleure équité, la Commission devrait évaluer la situation de l’ensemble des logements des rues figurant dans son agenda et ne pas seulement quelques-uns avant de se déplacer dans une autre rue. Parmi les familles qui s’estiment lésées, celle du 40 avenue Lamur, par exemple, la famille B. L, occupe depuis 1989, deux minuscules pièces qu’elle a construites à l’intérieur du haouch des beaux-parents. En plus de la précarité de sa situation locative, cette famille doit constamment veiller sur l’aîné de ses trois enfants. En effet, âgé de 18 ans, l’aîné est handicapé moteur et mental à 100%. Grabataire, il ne bouge pas, ne parle pas ni ne quitte jamais son lit et ses couches. Hier, au moment de notre visite, sa maman, toute en sanglots, essayait, mais en vain, de lui voler un sourire. Peine perdue puisque, le sourire n’a jamais effleuré ses lèvres. «Lors de son récent passage, la commission d’évaluation a omis de nous rendre visite. Pourquoi, je n’en sais rien» déclare la maman qui nous fit visiter son refuge, deux minuscules pièces que l’humidité et le récent mouvement de la terre ont sérieusement endommagées. A l’intérieur du petit logis, on a l’impression d’être dans une fournaise. Allongé dans une minuscule courette, l’enfant handicapé écarquillait les yeux et battait des mains comme pour appeler au secours. Son silence assourdissant sera-t-il finalement entendu?   Nemili M.
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