Algérie

L'exploration du gaz de schiste




L'exploration du gaz de schiste
De notre envoyée spéciale à Hassi MessaoudBahia AlioucheÀ l'effet de désenfler la polémique créée autour des risques écologiques inhérents à l'exploitation du gaz de schiste, le ministère de l'Energie a organisé, dimanche dernier, au profit des journalistes une visite de l'un des champs pétroliers de Hassi Messaoud. L'occasion s'est ainsi présentée à la délégation journalistique algérienne de mieux comprendre le procédé utilisé pour explorer le gaz non conventionnel.Alors que certains experts n'arrêtaient pas de tirer la sonnette d'alarme surles risques de pollution des nappes phréatiques engendrés par la fracturation hydraulique, un procédé employé dans l'exploration des gisements de gaz et de pétrole de schiste et qui consiste à créer des fissures dans les roches riches en hydrocarbures en injectant à haute pression un mélange d'eau, de sable et d'adjuvants chimiques, les responsables du secteur de l'énergie, lors de la dite visite ont rassuré les journalistes quant à la maîtrise du risque environnemental.«Les risques environnementaux sont maîtrisés», a souligné Hichem Chorfi, le P-dg de Bjsp (la société algérienne de stimulation des puits producteurs des hydrocarbures), lors d'un bref point de presse.Et d'affirmer : «En Algérie, les zones de fracturations ne sont pas urbanisées, tandis que le risque de pollution de l'eau est écarté en raison de la profondeur des forages.» Selon lui, «le débat en Europe est justifié par le fait que les puits se situent dans des zones urbaines et en raison des craintes au sujet du risque de pollution des nappes d'eau qui ne sont pas profondes».En Algérie, ce n'est guère le même débat que celui qui existe en Europe,souligne encore M. Chorfi en ajoutant : «Si on aurait à remettre en cause cette approche, je dirais qu'il faut remettre en cause toute l'industrie y comprisl'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique et pétrolière».Abdeslam Belaibi, directeur général- adjoint au sein de Bjsp, a essayé, lui, d'expliquer aux journalistes le procédé utilisé pour l'exploration du gaz de schiste.«Son exploitation ressemble à celle du Coalbed methane (gaz de couche)», a-t-il précisé en ajoutant : «On fore un puits qui traverse horizontalement l'argile (qui est la roche mère), puis on fracture en injectant des microbilles et des poudres de perlimpinpin diverses, puis le gaz remonte par les fractures et par le puits», explique-t-il.«Ainsi, nous avons affaire au même concept pour le pétrole. Il n'y a donc aucun danger», a réitéré le directeur général-adjoint au sein de la Bjsp, une joint-venture, créée depuis 28 ans entre l'Entreprise nationale de services aux puits (Ensp), filiale du Groupe Sonatrach et le Groupe américain BJ Services.Bjsp effectue la fracturation hydraulique depuis 2007, et a réalisé 100 puits fracturés dans plusieurs régions du pays pour le compte de différents clients. Actuellement, selon les responsables de cette entreprise, 98 % du personnel est algérien, cumulant une expérience appréciable dans le domaine du forage.En mars dernier, Bjsp a réalisé un projet de fracturation des hydrocarbures non conventionnels, a indiqué M. Chorfi.Après le point de presse, les journalistes ont eu l'occasion de visiter un laboratoire où les ingénieurs ont montré un produit gluant utilisé dans l'extraction du pétrole. Selon ces ingénieurs, c'est ce même produit qui va être utilisé dans l'extraction des ressources non conventionnelles.Ce produit, soulignent-ils, n'est «ni nocif» «ni toxique». Il est composé d'aliments, de cosmétiques et d'eau.Avant ces deux points, les journalistes ont visité un champ pétrolier, où plus de 110 employés de l'Entreprise nationale de forage (Enafor) travaillaient dans des conditions climatiques «très difficiles». La température a atteint ce jour là 46°C.Rezki Rihane, directeur forage à l'Enafor, a mis l'accent sur les conditions de sécurité du site en rassurant que l'appareil de forage est doté d'un équipement de haute technologie dont un système pour contrôler toutes les données.Juste à côté du forage, un bourbier est prévu pour la collecte des différents rejets liquides du forage. Ces déchets sont traités pour ne constituer aucun danger pour la nature, a expliqué une responsable de l'Agence de régulation des hydrocarbures (ARH). «C'est la même chose pour le gaz de schiste», a-t-elle relevé.







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