L’enseignement initiatique de Sidi Boumédiène Radya Allah ‘Anhou

L’enseignement initiatique de Sidi Boumédiène Radya Allah ‘Anhou Sidy Boumédiène et son école font «du dzikr et la compagnie des amis en l’Amour en Dieu» la pédagogie nécessaire; cela est perpétué dans nos zaouias, et je me souviens d’une séance auprès de l’un des derniers Maîtres derqaoui de Tlemcen, Sidy Ben’aouda El Màmcha radya Allah ‘anhu, Cheikh de la même source que Sidy Qaddour Ben ‘Achour de Nédromah, Sidy El ‘Alaoui de Mostaganem, Sidy Ben Yellès de Tlemcen puis Damas, radya Allah ‘anhum, séance qu’il tenait chaque jour après la salàts du meghrib: les foqaras discutaient de points divers, religion, histoire, les discussions allaient bon train, lorsque le Cheikh se redressant de sa belle et haute stature leur dit» arrêtez maintenant, cela est largement suffisant et pratiquez le dzikr», et nous entonnâmes immédiatement le célèbre sama’ de notre zaouia, avec notre «musammi’» préféré. Si Ghaouthy Benkalfat Allah yehefdhu: «le dzikr est clef de toute richesse / Edzikr miftàh kull kheyr». Versets et hadyths l’enseignent, par exemple, entre autres, ceux cités dans les hikem -sentences d’Abù Madyan Chou’aib El Ghaouth - Sidy Boumédiène: «Certes, la salàt ou prière rituelle préserve l’être humain des transgressions passionnelles et des péchés irrémissibles, mais le dzikr ou souvenir, invocation de Dieu est plus grande «XXIX/45. «Ceux qui croient et dont les cœurs sont en la quiétude du dzikr de Dieu; n’est-ce point par le dzikr de Dieu que les cœurs s’apaisent « XIII/28 «Qàla Allah tsabàraka wa tsa’àlà: wadjabets mahabbatsy lil mutsahàbbyna, fiya wal mutsadjàlisyna fiya, wal mutsabàdzilyna fiya, wal mutsazàwiryna fiya... «Dieu, Gloire à Lui, a dit: Mon Amour est dû à ceux qui s’aiment mutuellement en Moi, qui sont en intimité réciproque en Moi, qui se comblent de bienfaits les uns les autres en Moi et qui se rendent visite en Moi...» version d’un hadyth recensé par l’Imàm Màlik radya Allah ‘anhu Sidy Boumédiène chante: «wa nùrukum yihtsady essàry liru’yatsihi / votre lumière guide le voyageur vers Sa vision «ka’ennakum fy dhalàmi elleyli aqmàru / comme si vous étiez dans la nuit sombre, lunes «la awhascha Allah ri ‘yan min zyàratikum/ combien Dieu fait désirer la visite du camp «yà men lahum fy elhaschà wal qalbi tsidzkàru/ vous qui avez en vous un Souvenir. La réalisation métaphysique islamique unit inséparablement la mystique et l’ontologie, sans dévier vers l’ontologisme, comme cela fut relevé précédemment, sans prétendre à une communion ou une union avec Dieu, mais une extinction fanà totale par la Gràce Divine qu’Il octroie à Ses Créatures. C’est une réalisation par le «souvenir- dzikr» de ce qui est en chaque être ,de l’unité originelle essentielle, la Fitra. Toutes les paroles, toutes les musiques, sont l’écho de la Parole primordiale entendue par toute l’humanité potentialité en les «reins» d’Adam ‘aleyhi essalàm.VII/172. II/ EL Fitra ou Humanum: L’entéléchie de l’être humain. L’entéléchie est un concept du grec entélékheia ou achèvement, ce qui satisfait pleinement l’esprit et le cœur. Le Coran et les propos ou hadyth du Prophète enseignent que l’être humain est né dans la Fitra, ou humanum, qui le différencie de toutes les créatures. Créature parfaite, achevée, l’homme peut, cependant, descendre au plus bas par le mauvais choix qu’il fait en agissant contre sa propre nature. Il fut créé à l’image de la Miséricorde, selon un hadyth (‘alà sùratu errahmàn), et lorsqu’il «oublie» d’être miséricordieux envers ses semblables ou les autres créatures, il chute. A suivre... Ghaouthy Hadj Eddine Sari Ali Conférencier dans les formations en Bioéthique et Droits de l’Homme (Fédération Européenne des Réseaux scientifiques- Ethique et Droits de l’Homme) (Conseil de l’Europe- Strasbourg- Délégué général de La Fraternité d’Abraham- Paris)