Algérie

L'Arabie Saoudite malade de ses rois



Le roi Abdallah a attendu le retour dans le royaume de son demi-frère, le prince héritier Sultan Ben Abdel Aziz, qui irait sur ses 85 ans et dont la santé est chancelante, pour se rendre lundi aux Etats-Unis afin de se faire soigner d’une hernie discale. Le prince héritier et ministre de la Défense, qui était en «séjour privé» au Maroc depuis fin août, a pour sa part été soigné pour un cancer en 2008 et 2009 aux Etats-Unis, selon des sources diplomatiques, et a passé plus d’un an en convalescence à l’étranger.
Depuis la mort, en 1953, du fondateur du royaume saoudien, le roi Abdel Aziz, cinq de ses fils se sont succédé à la tête de cette puissance pétrolière. La transition s’est toujours passée en douceur, sauf en 1964, lorsque le roi Saoud a été forcé d’abdiquer au profit de son frère et prince héritier, Fayçal. «L’Arabie Saoudite a rarement connu d’instabilité. La famille (royale) unifie toujours ses rangs pour décider très rapidement ce qui doit être fait» en cas de décès du souverain, affirme Christopher Boucek, de la fondation Carnegie. «Il n’y aura pas de vacance de pouvoir», ajoute-t-il, soulignant que si le roi venait à décéder et que la santé du prince héritier ne lui permettait pas de lui succéder, le prince Nayef, 77 ans, ministre de l’Intérieur, est en troisième position. «Le prince Nayef a été en quelque sorte promu futur prince héritier» avec sa nomination, en mars 2009, par le roi au poste de deuxième vice-Premier ministre, explique M. Boucek. Après Nayef pourrait venir, dans l’ordre de succession, son frère Salman, gouverneur de Riyad. «Contrairement à toutes les craintes, les successions se sont toujours bien passées dans le royaume», estime également Olivier Da Lage, auteur de la Géopolitique de l’Arabie Saoudite. Il souligne que le roi Abdallah a formé, en décembre 2007, un comité de 35 princes de la dynastie des Al Saoud, dit «comité d’allégeance», pour gérer les affaires de succession. 
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