Algérie

L'anarchie s'accentue



L'anarchie s'accentue
Les mois de carême se suivent et se ressemblent dans le tassement du temps passé. Au-delà des mésententes entre la tradition solidement boulonnée et réactualisée tous les jours par les prêches dans les mosquées, et les déductions scientifiques basées sur des technologies de pointe, il va falloir un jour trancher entre la foi, et ce rationalisme omnipotent qui nous impose tant de certitudes, pas forcément en accord avec les convictions religieuses, toutes aussi prépondérantes.Le débat date depuis la nuit des temps, et il n'est pas disposé à se clore de si tôt tant que les paradoxes subsisteront. Cependant, il y a des pratiques bougrement tenaces revenant chaque année hanter notre sérénité en ces 30 jours de jeûne où les croyants devraient être en symbiose complète avec leur créateur, lui accordant dévotion et reconnaissance pour ses bienfaits. Le mois de jeûne est devenu un prétexte indiscutable pour adopter des changements d'habitude dans notre façon comportementale. Tout est prétexte aux bouleversements concernant notre consommation alimentaire, notre mode de sommeil, nos styles vestimentaires, notre self- contrôle, et nos rapports avec l'ensemble de nos citoyens. La religion musulmane est dans son essence même un culte où prévalent prioritairement la sagesse, la tolérance, donc, logiquement, une prévalence qui devrait logiquement être accordée au droit à la différence des croyances. Cependant, il n'en est pas ainsi. Notre société a l'air de vivre en marge des autres sensibilités religieuses, également, dans la méconnaissance des aléas faisant que des musulmans avérés qui ne pouvant jeûner pour des raisons de maladies chroniques, se cachent pour boire, ou manger, en taisant le fait qu'ils leurs aient impossible de survivre, s'ils faisaient une entorse à la prise des médicaments journalière, jusqu'à fin de vie prescrits. La société a l'air de se morfondre dans une hypocrisie parfois criarde, et franchement inadmissible au point où des ignares se permettent de professer sur des versets coraniques, dont ils mésestiment la sublimité. De petits apprentis prédicateurs se permettent de faire l'interprétation des textes religieux, sans jamais avoir lu le Coran, et encore moins comprendre le sens des mots ou du message divin. Souvent, ils répèteront à leur entourage, comme une récitation, la communication entendue. Ne parlons pas des extrapolations et les spéculations concernant les métaphores, ni des arnaques sur la qualité, autrement, sur les prix abusifs pratiqués en cette période où la demande explose. La bouffe semble avoir pris l'ascendant sur un mois sacré, où devrait logiquement prédominer la pensée. Le carême, c'est avant tout une réflexion profonde, qui a pour but la remise en question des agissements du croyant durant l'année écoulée. C'est l'opportunité de distinguer le bien du mal. C'est l'occasion grâce à l'abstinence de développer sa propre spiritualité. C'est l'à-propos pour critiquer son égo. C'est la pertinence pour dénicher sans coup férir son propre incivisme vis-à-vis notamment de son environnement. C'est surtout s'abstenir de se substituer à Dieu en décrétant ou en approuvant des fetwas qui divisent la communauté musulmane, des fetwas sources de guerres civiles, ou d'affrontements intercommunautaires, des fetwas qui ensemencent les richesses musulmanes dans les banques étrangères.


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