Algérie

L?Algérie adhère, mais...



L?Algérie « adhère » à l?initiative de l?union pour la Méditerranée (UM), mais « reste attentive » au développement qu?elle pourrait connaître. Une position déjà exprimée publiquement par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, la semaine dernière à Bruxelles et réaffirmée par des sources proches de la diplomatie algérienne. Pour ces sources, ces réserves reposent sur le fait que cette initiative n?a pas encore de « contenu opérationnel » et qu?il est donc préférable pour l?Algérie d?attendre la tenue du premier sommet de cette union, prévu le 13 juillet prochain à Paris, pour être plus précises. Elle s?est déjà félicitée que l?UM soit devenue un projet des 27 pays de l?Union européenne, précisant toutefois qu?elle clarifiera sa position et sa contribution en tant que pays méditerranéen et membre de l?UMA (Union du Maghreb arabe) qu?après la tenue du sommet de cette union. Nos interlocuteurs ne voient pas cette dernière comme un projet qui va remplacer ou emboîter le pas au processus de Barcelone, mais plutôt une initiative qui va « le consolider », parce que son bilan de dix ans a été qualifié en 2005 (par la partie algérienne) de « mitigé » en 2005. « De nombreux pays de la rive sud de la Méditerranée, dont l?Algérie, étaient plus ou moins satisfaits du bilan des dix années de ce processus (...) Donc si l?union vient renforcer les objectifs non atteints du processus de Barcelone, et que ces mêmes objectifs sont conformes aux intérêts de chacun, sa réussite ne sera que totale. C?est pour cela que l?Algérie reste attentive à l?évolution que va connaître le projet de l?union lors de son sommet prévu le 13 juillet prochain à Paris. » Dans ce sens, nos sources ont réitéré les propos de Medelci et la comparaison qu?il avait établie entre le projet de l?union et le processus de Barcelone. « Le ministre avait déclaré que si le processus de Barcelone gère des accords bilatéraux, l?union donnera plus de poids aux projets communs à plusieurs pays des deux rives de la Méditerranée à travers les flux financiers de soutien à ces projets. Le volume des financements sera plus important. Pas obligatoirement grâce aux fonds européens, mais grâce aussi à l?association du secteur privé, des banques et du système financier international ainsi que des capitaux qui cherchent à être employés », ont souligné nos sources. Celles-ci ont relevé que le fait d?avoir précisé que cette union n?aura pas comme vocation d?intervenir dans des conflits armés ou de les régler, va quelque part « aider à sa réussite ». Pour elles, une des raisons majeures derrière le bilan mitigé du processus de Barcelone est l?opposition entre Israël et les pays arabes à cause de la question palestinienne. « Une situation qui sera dépassée par une union méditerranéenne axée principalement sur des projets concrets, notamment dans le domaine de l?environnement, précisément la dépollution de la Méditerranée », ont ajouté nos interlocuteurs. Ces derniers ont indiqué que la première mouture de ce projet a fait que de nombreux pays y ont adhéré. Elle prévoit une coprésidence par un pays de l?UE - riverain de la Méditerranée, au moins dans un premier temps - et par un pays de la rive sud. Un secrétariat allégé d?une vingtaine de personnes associera à parité des pays du Sud et du Nord, y compris non riverains de la Méditerranée et sera dirigé par deux co-directeurs, la Commission européenne étant associée à la nomination de celui représentant le Nord. Tout comme pour le processus de Barcelone, l?union tiendra un sommet chaque deux ans.





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