Algérie

Échos de l?ouest



 A Tlemcen, les paramédicaux exerçant dans les différentes structures de la wilaya ont répondu en masse, hier, à l?appel de leur syndicat. Même si l?administration se garde de parler de paralysie du secteur à cause de cet arrêt de travail, en revanche, les structures sanitaires, notamment le CHU Damerdji, étaient visiblement perturbées. Dans l?après-midi d?hier, on sentait une certaine tension générée par l?inquiétude des familles de malades et la direction de l?hôpital. Cependant, rien n?indiquait que les grévistes allaient abdiquer. « Que nos revendications soient prises en considération », disent les paramédicaux imperturbables.  A Ghazaouet, les paramédicaux de l?établissement public hospitalier ont répondu massivement à l?appel à la grève lancé par leur syndicat. Pour ce premier jour, le syndicat se félicite du taux élevé de suivi qui a atteint 100% au niveau de l?hôpital de Ghazaouet, tout en assurant le service minimum. De son côté, le directeur de l?établissement hospitalier dira : « Nous avons toujours privilégié le dialogue et les procès-verbaux sont là pour témoigner de ma volonté d?instaurer un dialogue permanent et efficace avec le personnel de l?établissement. En ce qui concerne le manque d?effectif, je pense qu?il ne constitue pas une priorité, du moins pour l?instant, dans la mesure où l?hôpital tourne à seulement 31% de ses capacités réelles ».  A Sidi Bel Abbès, les paramédicaux des cinq grands établissements hospitaliers ont répondu « massivement » à l?appel à la grève lancé par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), a indiqué hier le représentant du bureau local de la SAP, M. Mekamane. Selon lui, la grève a été largement suivie au CHU Hassani Abdelkader ainsi que dans les hôpitaux de Ben Badis, Sfisef et Telagh. A ce propos, le représentant du SAP avance un taux de suivi de 90%. Dénonçant les agissements « irresponsables » de l?administration au niveau local, le syndicat semble déterminé à maintenir la pression. M. Mekamane parle de pressions, de chantage, voire d?intimidations à l?encontre de représentants syndicaux du SAP.  A Tiaret, à en croire certains paramédicaux affiliés au SAP qui exercent dans des structures du chef-lieu de wilaya, « 70% de ce corps observent depuis hier la grève », assurant cependant un service minimum. Pour la direction de la santé et, par la voix de son directeur, « ce syndicat n?a ni tenu son assemblée générale ni respecté la réglementation, qui stipule que les grévistes ou leurs représentants déposent au préalable à la direction la feuille de pointage ».  A Saïda, le mouvement de grève des infirmiers décrété à l?échelle nationale par le Syndicat algérien des paramédicaux n?a pas été suivi. Les infirmiers travaillent et la plupart ne savent même pas qu?il y a grève. Selon le directeur de l?hôpital Medeghri, « il n?y a aucun infirmier en grève, il n?y a pas de syndicat autonome des paramédicaux, mais uniquement l?UGTA ». Interrogé, un infirmier dira : « Nous n?avons pas réagi pour protester, car nous ne sommes pas structurés. Toutefois, nous essayons d?entrer en contact avec les représentants du sAp pour créer notre bureau. »  A Mascara, les infirmiers des différents établissements sanitaires n?ont pas répondu à l?appel du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Le débrayage n?a pas eu lieu. La cause : le SAP à Mascara n?est pas structuré. « Bien que n?ayant pas participé à la grève, nous sommes solidaires avec nos collègues », nous dira amèrement un infirmier.


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