Algérie

L’agence TAP annonce un important accrochage à Tunis




Les «dangereux criminels» seraient-ils des terroristes ? L’agence officielle tunisienne TAP a donné, hier, une information bien particulière car n’étant pas dans ses habitudes… La TAP a annoncé qu’un accrochage a eu lieu, hier mercredi, au sud de la capitale Tunis, entre les forces de sécurité et de «dangereux criminels recherchés». L’agence n’ira pas jusqu’à divulguer le bilan de cette fusillade ni le lieu exact, se bornant seulement à annoncer que les éléments constituant cette bande de «dangereux criminels» ont été tous abattus. Selon des témoins, un échange de coups de feu nourris a eu lieu mercredi dans la localité de Soliman, à une quarantaine de kilomètres de Tunis. L’autre information «révélée» par la TAP est que cet accrochage est en fait le second, le premier ayant éclaté, selon toujours l’agence tunisienne, dans la nuit du 23 décembre à Hammam Lif, banlieue sud de la capitale. On avait alors avancé le bilan de deux morts dans les rangs des «criminels» et l’arrestation de deux autres. Cela se comprend aisément, les aveux que ces derniers auraient faits ont mené les policiers à cerner le reste de la bande dans l’accrochage d’hier. On a dénombré également, lors de la fusillade du 23 décembre dernier, deux policiers parmi les blessés dont l’un grièvement atteint. Cela étant, les questions persistent quant au caractère propre de ces «dangereux criminels». Rien n’exclut, par ailleurs, qu’il ne s’agisse pas d’un noyau terroriste islamiste quand on sait que le courant En-Nahda, opposition islamiste, est plutôt bien présent sur le sol tunisien à travers ses différents relais clandestins, et ce, malgré un maillage strict des forces de sécurité. Et ce qui pourrait confirmer pareille assertion demeure dans le fait que la Tunisie connaît depuis cette date du 23 décembre des mesures sécuritaires draconiennes qui illustrent qu’on est très loin de la simple question de lutte contre le banditisme. L’autre «coïncidence» à relever est la capture par les forces de sécurité algériennes, la semaine passée, de deux terroristes de nationalité tunisienne qui voulaient rejoindre le GSPC Il y a lieu de noter, également, que la Tunisie connaît pour la seconde fois dans son histoire contemporaine un accrochage aussi «sérieux» après les événements de Gafsa où des éléments subversifs sont entrés en territoire tunisien à partir de la Libye dans les années 1980. Les prochains jours nous renseigneront, peut-être, davantage sur les véritables tenants de cet accrochage. Toujours est-il que ces faits pourraient être annonciateurs d’une reconfiguration du terrorisme dans le Maghreb, après l’allégeance à Al-Qaïda du groupe salafiste pour la prédication et le combat et le démantèlement au Maroc de réseaux d’un groupe salafiste, le GICM, qui aurait un lien étroit avec le GSPC.


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