Algérie

Interdiction d’exportation des déchets ferreux et non-ferreux


«C’est une décision du Gouvernement» La décision d’interdire l’exportation des déchets ferreux et non-ferreux a été prise en haut lieu. Elle dénote de l’intérêt que portent les autorités à une affaire qui a saigné des entreprises victimes de vols ainsi que le Trésor public. La dernière décision prise par le ministre du Commerce Hachemi Djaaboub annonçant la fin de toute opération d’exportation des produits ferreux et non ferreux n’a, à ce jour, pas suscité de réaction officielle pour apporter plus d’explication aux interrogations des exportateurs quant aux raisons de cette décision. Les exportateurs sont toujours dans l’expectative, d’autant plus qu’il s’agit de l’avenir de leurs entreprises qui est en jeu. Or, au niveau du département du Commerce, les choses ne sont pas aussi claires non plus. Et pour cause, les nombreuses sollicitations des responsables pour apporter une information complète à ce propos ont été vaines. «Ce n’est pas une décision du ministère du Commerce. C’est une décision du gouvernement. Le ministre l’a d’ailleurs annoncé le jour même de la tenue d’un Conseil de gouvernement», a indiqué une source de ce ministère. Ce qui dénote de l’importance qu’accorde le gouvernement à une affaire qui a fait couler beaucoup d’ancre depuis des années. Une affaire qui trouverait peut-être ses ramifications dans le grand trafic international de ces produits, dont les bénéfices nets s’élèveraient à des milliards de dollars annuellement. «Cela pourrait être une première réponse qui sera suivie d’autres», fait savoir de son côté un expert. Toujours du côté du ministère du Commerce, on ira jusqu’à affirmer qu’il n’existe aucune décision ou note écrite au niveau de ce département concernant cette interdiction. «Nous n’avons reçu aucune notification à ce propos. Nous l’avons lu au même titre que tout le monde dans la presse», a-t-on expliqué. Et d’ajouter que «même les textes comportant les cahiers des charges devant régir les entreprises voulant exercer cette activité ne sont pas prêts», soulignant à ce propos que l’élaboration de ces textes va prendre beaucoup de temps. Ce qui va mettre en veilleuse l’activité d’une soixantaine d’exportateurs qui exercent ce commerce. Rappelons, dans ce contexte, que la loi de Finances 2007 conditionne l’exportation de certains produits ferreux et non ferreux à l’obtention d’autorisations préalables, dont la conformité de ces entreprises aux cahiers des charges. Une chose est sûre, cette interdiction a une relation directe avec les vols dont sont victimes plusieurs entreprises, publiques notamment, telles la Sonelgaz, la SNTF et Algérie Télécom. Ces dernières ont, pour rappel, fait état de pertes qui se chiffrent à des milliards à cause des vols de produits ferreux et non ferreux dans leurs installations, notamment les câbles téléphoniques, vendus au marché noir ou carrément exportés à l’extérieur.
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