Algérie

Industrie pharmaceutique


Le patron de Saidal dénonce Après les récentes déclarations de Amar Tou, le ministre de la Santé, qui a remis en cause la qualité du produit pharmaceutique national ainsi que la levée des mesures de soutien à ce secteur, les réactions ne se sont pas fait attendre. La première à avoir réagi est l’Union des opérateurs de la pharmacie qui s’est fait entendre avant-hier. Suite à quoi, d’ailleurs, le patron de la centrale syndicale a adressé une lettre au chef du Gouvernement lui faisant part des préoccupations des professionnels du secteur de la pharmacie et le risque de voir disparaître du jour au lendemain 12.000 emplois, dont 4.000, du fait de la levée du dispositif de soutien. «Considérant que la phase dans laquelle se situe notre industrie pharmaceutique est fragile, par rapport aux défis auxquels elle doit faire face, il est souhaitable que cet élan soit encore maintenu afin de conforter l’industrie pharmaceutique dans sa progressivité de substitution aux importations coûteuses à notre économie», écrit encore Sidi Saïd dans sa correspondance au chef du Gouvernement. Hier c’était au tour du patron de Saidal, le plus grand groupe pharmaceutique national, de monter au créneau pour défendre sa chapelle que les déclarations du ministre de la Santé ont visiblement mise à mal. «Je me battrais sans relâche pour que le produit Saidal soit toujours n°1 en tous points de vue. Reste aux autorités compétentes de faire en sorte que les bonnes conditions soient réunies», dira-t-il en affirmant que Saidal arrive à s’imposer de plus en plus comme une entreprise performante en matière de production de médicaments. Les quatre brevets enregistrés sont d’ailleurs sans nul doute la meilleure réponse à opposer à tous les détracteurs de ce groupe pharmaceutique, des brevets qui relèvent encore du secteur public. Mais, ajoute-t-il avec une certaine amertume, il est difficile de comprendre lorsque les attaques n’émanent pas forcement des concurrents directs mais proviennent des institutions de l’Etat supposées soutenir la politique du gouvernement qui, elle, favorise la production et la consommation du générique. Pour prouver ses dires, le patron de Saidal rappelle toutes les péripéties qui ont entouré la mise en production de l’usine d’insuline de Constantine. Les hôpitaux, jusqu’à présent, se sont refusés à jouer le jeu sans que personne, en haut lieu, ne réagisse à cette attitude des plus étranges et qui demeure, pour le moins, inexplicable. «Ce médicament est désormais remboursable mais il a peiné à le devenir ce qui est en soi inconcevable. D’autres contraintes existent et font que la relation de confiance entre le patient algérien et Saidal est perturbée, pour ne pas dire rompue, après tous les efforts fournis notamment auprès de nos clients étrangers puisque Saidal est présent dans plusieurs pays étrangers», explique son patron qui, sans prendre le risque de les citer, dénonce en fait les connexions qui existent entre les importateurs de médicaments et des responsables, dans les sphères décisionnelles, qui les favorisent.
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