Algérie

Incidents à Oran


Le nul concédé, hier, par le Mouloudia d'Oran à domicile face au Widad de Tlemcen avait les allures d'une défaite tant l'enjeu était important pour les supporters hamraouis. Mais cela n'excuse en rien les scènes de violence observées à la sortie du stade Habib Bouakeul et qui se sont propagées petit à petit vers les quartiers avoisinants, notamment en direction de l'avenue Emir Khaled, la rue de Tlemcen et l'avenue Farès El-Houari. L'important dispositif de sécurité mis en place à travers la mobilisation de plusieurs centaines de policiers n'a, semble-t-il, pas eu l'effet dissuasif escompté, car dès la fin de la rencontre, une partie du public, composée de quelques centaines de personnes, dont un bon nombre d'adolescents, a commencé à lancer des projectiles de toutes sortes en direction des forces de l'ordre. Les commerces ont vite fait de baisser leurs rideaux, car sentant que les choses allaient dégénérer. Plaques de signalisation arrachées, voies bloquées par des objets de toutes sortes. Une cinquantaine d'éléments des forces anti-émeutes tentaient en vain de repousser les supporters survoltés, surtout que le plus gros des effectifs de police se trouvait encore à l'intérieur et aux alentours immédiats du stade où il fallait encadrer la sortie des supporters toujours sur les lieux, mais aussi assurer la protection puis l'escorte des supporters tlemceniens. Il aura fallu l'intervention d'un «chasse-neige», amené en renfort, pour mettre un terme à l'avancée des émeutiers et les pousser vers leurs retranchements. Une fois le calme rétabli, après quelques dizaines de minutes, on ne pouvait que constater les dégâts. Des débris de toutes sortes jonchaient l'artère et plusieurs véhicules de particuliers qui étaient stationnés au niveau des ruelles mitoyennes à l'avenue Farès El-Houari dans le quartier de Haï El-Badr (ex-Cité Petit) ont été saccagés. Certains habitants du quartier des Mimosas ont dû sortir de chez eux, armés de bâtons, pour défendre leurs biens. «Si c'est ça le football, il faudrait peut-être penser à arrêter carrément de le pratiquer», lance, dépité, en direction des forces de l'ordre, un des citoyens dont le véhicule a été détérioré.
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