Ils réclament le départ du directeur adjoint chargé des services économiques

Sit-in des travailleurs de l’EHS de Sidi-Chami Les travailleurs de l’établissement hospitalier spécialisé de Sidi Chami ont observé, dans la matinée d’hier, un sit-in en signe de solidarité avec leur collègue qui avait été insulté dans l’exercice de ses fonctions par le directeur adjoint des services économiques. L’unique tort de ce tra-vailleur, déplorent à l’unisson les membres du conseil syndical de cet hôpital psychiatrique, est d’avoir demandé de l’eau chaude dans les douches pour répondre aux besoins des malades. Les protestataires qui dénonçaient les entraves au bon fonctionnement de cette structure hospitalière, ont lancé un ultimatum d’une semaine à la direction de l’EHS pour relever de ses fonctions celui par qui «le scandale est arrivé». La grogne a atteint, hier, son paroxysme à tel point qu’on a assisté, durant une heure, à la dénonciation de la mauvaise gestion de ce responsable qui gère, dit-on, le département le plus important dans l’organigramme de l’hôpital. Une mauvaise gestion, explique-t-on avec ardeur, dans une large part imputable aux mauvais agissements de ce responsable. L’incident qui s’est produit avant hier, dans cet hôpital, est la goutte qui a fait déborder le vase, diront les protestataires. «Ce responsable n’est pas à une incompétence près. Récemment, il a tenu des propos malsains à l’endroit d’autres travailleurs, y compris le personnel médical. Pour tout dire, nous assistons curieusement à des blocages à répétition, le plus souvent injustifiés et qui entravent le bon fonctionnement des services. le plus saugrenu dans l’affaire est que vous avez en face un malade qui est non seulement mal nourri, mal logé et qui, plus est, mal pris en charge sur tous les plans», fera observer M. Larbi B., coordinateur des activités paramédicales et néanmoins S.G. du conseil syndical de l’EHS, qui explique que ce qui s’est produit avant-hier est une insulte à l’ensemble des travailleurs. Il faut dire que les griefs retenus contre ce même responsable sont très nombreux à telle enseigne qu’on a assisté à un véritable déballage, souvent avec passion, comme pour mettre à nu toutes les insuffisances : «L’état des lieux est catastrophique et on n’a jamais cessé de dénoncer la mauvaise gestion de cet hôpital. En juillet dernier, nous avons fait le point avec les responsables pour prendre en charge les différents problèmes qui se posent au sein de cette structure hospitalière. Jusqu’à présent, nous n’avons rien reçu. On a demandé l’acquisition d’un bus pour le transport des malades ainsi que la mise à niveau dans le cadre de la formation continue, rien. Les conditions de transport et de travail aussi ne sont pas réunies. S’agissant de la cuisine, il vaut mieux ne pas en parler, celle-ci n’est pas centralisée. Vous savez que nous sommes dans un système pavillonnaire mais que malheureusement nous devons transporter le manger par charrette». Il faut dire que l’état des lieux est calamiteux.