« Il faut une volonté politique pour améliorer le sport scolaire »

Invité du forum d'El Moudjahid, hier, le président de la Fédération algérienne du sport scolaire (FASS) a fait un tour d'horizon concernant le travail qui se fait au niveau de son instance et les problèmes auxquels est confronté le secteur qu'il dirige. D'emblée, le conférencier a dressé un bilan des activités de la FASS et les efforts consentis pour atteindre, non sans difficultés, les objectifs tracés. « Le sport scolaire est d'une très grande importance pour la société. Avec une bonne prospection et une bonne canalisation, nous pourrons contribuer à l'orientation et à la formation des champions de demain », a-t-il souligné tout en expliquant l'opportunité qu'offre le sport scolaire aux élèves : « Dans le sport scolaire, la prospection des jeunes talents se fait par des professionnels en la matière. Grâce à l'encadrement que leur offre le sport scolaire, les athlètes se libèrent, donnent le meilleur d'eux-mêmes et s'épanouissent. D'ailleurs, plusieurs champions algériens dont des champions olympiques, mondiaux, continentaux et régionaux sont issus du sport scolaire qui constitue la base et le véritable pourvoyeur de jeunes talents. » Le président de la FASS a expliqué : « en plus des quatre sports collectifs (football, basket-ball, handball et volleyball), d'autres disciplines individuelles sont pratiquées dans les établissements scolaires comme l'athlétisme, le tennis de table, le jeu d'échecs . » Tout en reconnaissant que le sport scolaire est confronté à moult problèmes, Izem désespère pas et continue à se battre pour améliorer les choses et offrir à son secteur de meilleurs conditions pour les athlètes afin de progresser. « Les sports scolaire et universitaire étaient sur une bonne dynamique mais avec l'arrivée de l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, je ne sais pour quelle raison, il y a eu une cassure. Il faut avouer que les changements de ministre dans les secteurs de l'Education et de la Jeunesse et des Sports engendrent à chaque fois un frein, voire un blocage, au niveau du sport scolaire. C'est pour cela qu'il faudra une volonté politique pour améliorer la pratique qualitativement et quantitativement dans les établissements scolaires sachant que ces athlètes seront l'élite de demain et constituent l'avenir du sport algérien. Je profite de cette occasion pour lancer un appel aux responsables du sport et de l'éducation pour qu'ils accordent un intérêt particulier au sport scolaire », a-t-il renchéri avant d'aborder le système de coordination régionale élaboré pour l'organisation des différentes compétitions en l'absence des ligues. « En attendant le lancement de la ligue d'Alger, la FASS organise deux compétitions importantes par saison. Il y a les intersélections de wilayas qui se déroulent le mois de mars et qui sont destinées aux athlètes et les interassociations sportives (interétablissements) qui sont gérées par des structures appelées ligues régionales coordinatrices à l'exemple de celle de Boumerdès qui chapeaute Alger, Tizi Ouzou et Bouira », a-t-il expliqué avant de terminer sur une note d'optimisme : « bien sûr que je suis optimiste sinon à quoi bon rester à la tête de la FASS.Je reste confiant que nos appels aux autorités compétentes ne seront pas sans suite et que les efforts consentis ne seront pas vains pour le bien de nos enfants scolarisé ».