Algérie

Il est en pleine expansion à Gambetta


Marché informel autorisé ou simplement toléré ? Alors que les marchés couverts, légalement établis à Oran, trouvent encore d’énormes difficultés à être correctement pris en charge, le marché informel connaît une réelle embellie à tel point que des expansions en surfaces publiques se pratiquent naturellement et sont largement favorisées par la permissivité et la passivité des pouvoirs publics. C’est dans un axe stratégique, du côté est de la ville d’Oran, plus précisément sur l’avenue d’Arcole, dans le secteur d’Es Seddikia, que ce constat est outrageusement confirmé. Ici, la petite charrette chargée de fruits et légumes, d’abord tolérée puis acceptée au tout début par l’ensemble des habitants du secteur, a laissé place, quelques années plus tard, à l’installation d’un marché informel et anarchique, dont les tentacules accaparent actuellement pas moins de cinq ou six rues et ruelles. Sur place, on constate que l’extension n’est pas encore finie, puisque, ces jours-ci, les nombreux Oranais, qui empruntent cet axe, auront certainement remarqué (exception faite de ceux qui ne veulent rien voir) que les arcades de l’imposante cité Jeanne d’Arc, au potentiel de client certain, commencent à être pris d’assaut par les étalages de fortune. Il faut signaler que les lois naturelles de l’économie sont pleinement respectées dans ces lieux, avec une offre et une demande réelles. Il y a de tout dans ce vaste marché, des fruits et légumes, de la friperie, de la vaisselle, du poisson en plein air, des produits laitiers et même la médecine douce y est présente avec les produits qui soignent tout et n’importe quoi. Ceci, on s’en doute, arrange très bien les riverains et habitants du secteur. Cet état de complaisance générale autorise tous les questionnements, notamment sur le rôle des institutions officielles présentes à proximité de ce vaste marché. Parmi ces institutions, il y a d’abord, le secteur urbain d’Es Seddikia dont les fenêtres permettent une vue imprenable sur le fait accompli qu’impose l’arrogance de cet informel. Un peu plus loin, c’est la direction régionale du Commerce, dont les inspecteurs-contrôleurs de la répression des fraudes, n’ont même pas besoin de véhicules pour se rendre sur ce marché. Cela étant, en plein cœur du marché plus qu’informel d’Es Seddikia, il existe une structure appelée marché couvert, complètement désertée par ses locataires, et qui ne sert, en fait, que comme dépôt de marchandises aux commerçants qui activent à l’extérieur. Ici, comme ailleurs, l’activité mercantile se fait autour du marché mais pas à l’intérieur. Une règle absurde qui confirme que l’application de la réglementation en vigueur est loin d’être respectée. Zitouni M.
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