Algérie

Ikram Bouasria, poétesse de l’élan de cœur



«La poésie me permet de dire ce qu’il y a de plus profond en moi» La féminité chante et ses mots bou-leversent autant le cœur que l’es-prit , et prennent parfois le nom de fleurs et nous éclaboussent pour nous rappeler qu’elles sont mères, sœurs ou épouses, toujours donnant vie et toujours pleurant la solitude ou égayant les hommes qui savent. Quand la femme est poète, son monde parait doux comme un jour de beau printemps mais s’assombrit vite et prend le goût d’un gros nuage noir qui vous brouille la quiétude… Native de Sidi Bel-Abbès, Ikram Bouasria est un regard encore nouveau et plein de compassion, âme qui plane et chasse les mots tristes, des mots de questions ou des vers percutants de l’actualité brûlante. En l’année 1986, elle est venue au monde comme une colombe et grandir au sein d’une famille qui la choie, découvre en elle l’élan pour autre chose, ce sera alors la poésie. Son père Mohamed est initié au Melhoun, lui, l’enfant de Sfisef et donc bercé par les qacidates de Cheïkh Mestpha Ben Brahim et voit s’épanouir la petite Ikram dans ce langage du cœur et comprend que sa sensibilité est à fleur de peau. A l’école, elle assiste à une pièce théâtrale sur la Palestine et la voilà prenant un stylo et écrire. Prémisses d’une écriture d’enfant, premières phrases, premier émoi devant la page blanche. Poème émergeant de l’enfance «Je vous appelle», chant naïf d’un cœur qui apprend, «O mon cœur», vers spontanés d’un être encore à l’état de bourgeon qui reçoit la réalité, la transcrit dans un mélange de beauté primaire et de nervosité. Les poèmes se succèdent et Ikram raffermit son écriture … 2OO2, c’est Bagdad qui l’interpelle dont voici quelques passages: «Pardon , Bagdad , pardon Dame des deux fleuves de ma faute / je suis désarmée celui qui m’interdit de te protéger , mon bourreau me torture , pardon Bagdad, pardon / le monde m’oppresse par ce qui t’arrive / et Toi ô adorée est prisonnière… » Le cri d’une adolescente et beaucoup plus que les adultes, le répète dans un autre poème: «Je ne sais pas, Je te supplie, ferme les yeux / tu envoûtes mon être / et ton sourire effraie mon esprit / ton regard fige mes mouvements / observes-tu mon corps ou bien mon âme? / Mais réellement je ne sais pas». Ses lectures de Nizar Kabani, Salah Chahine, Manfalouti ou encore de Ahmed Amine ont alimenté sa jeune expérience poétique. Ikram nous répondra: «et c’est un besoin vital pour dégager mes sens». Ikram Bouasria écrit toujours, espère même publier mais l’important pour elle est de dire.   Ahmed Mehaoudi



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