Algérie

Haï Sidi Okba - Les puanteurs empoisonnent la vie des riverains



Egout à ciel ouvert depuis… 40 jours Le quartier Sidi Okba (ex-Saint Antoine) est à nouveau propulsé au devant de la scène. Non pour ses immeubles non sécurisés qui tombent en ruine chaque jour, mais pour une banale histoire de réfection d’un égout au 8, rue Maskri Boualem, une artère parallèle au boulevard Mascara. Cette histoire, plutôt glau-que, dure depuis une qua-rantaine de jours et empoisonne la vie des riverains qui posent le problème, aujourd’hui, en terme d’hygiène et de salubrité publique. Une véritable bombe à retardement! A quelques pas de la poste de Sidi Okba, dans le secteur urbain de Sidi El-Bachir, c’est carrément un air vicié, prompt à vous couper le souffle, la canicule aidant. Une senteur repoussante se dégage d’un égout à ciel ouvert situé au 8, rue Maskri Boualem, avec ses odeurs pestilentielles insupportables, voire porteuses de maladies. Une situation vivement dénoncée par les riverains qui ne savent aujourd’hui plus à quel saint se vouer. «Après maintes démarches auprès des institutions et administrations concernées, aucune n’a daigné prendre en charge la réfection de cet égout, comme vous le constatez de visu... à ciel ouvert. Il est vrai que, fin juin, des agents de la voirie ont fait le déplacement sur site pour tenter de réparer le regard obstrué. Une intervention sans succès d’ailleurs. Depuis, la situation a empiré», lâche Rachid F., un riverain visiblement écœuré par les débordements des égouts qui ont éclaté suite à une détérioration de la conduite. Et d’apporter son témoignage, dans un langage dépouillé: «On ne comprend rien. On creuse un trou, on intervient sur une conduite, puis on laisse tout et on part comme si de rien n’était. C’est quoi cette façon de faire? Certes, les gestionnaires du secteur urbain de Sidi El-Bachir (ex-Plateau Saint-Michel) dont dépend administrativement le quartier ont dépêché un agent pour tenter de débloquer la situation. Mais la situation est au même point.» «Le plus inquiétant, reprend à son compte un autre habitant du quartier, est que cela dure depuis plus de quarante jours sans que personne ne semble se soucier outre mesure de la situation. Qui a dit que l’assainissement était une priorité de la ville? Pour dire vrai, on a longtemps cru en nos institutions et on a attendu jour après jour les services techniques. Depuis, rien!» Aujourd’hui encore, la mal-vie et le laisser-aller des services concernés sont vivement décriés par les habitants du quartier, comme le soutient un commerçant qui explique avoir perdu une bonne partie de sa clientèle à cause de ce problème. «Savez-vous que nous sommes contraints, voire forcés de fermer la rue à la circulation à cause de ces débordements et pour éviter d’autres drames à cause de ce trou béant. Pis, nous sommes condamnés à fermer H-24 nos fenêtres. L’éventail des nuisances est complété par la prolifération des rats et des moustiques.» Pour l’heure, les choses ont l’air d’être coincées malgré tous les appels réitérés des riverains pour tenter de trouver une solution au problème qui n’a toujours pas trouvé une oreille attentive auprès des structures. Ou plutôt si, car à l’APC d’Oran, on est formel: «Tout problème d’assainissement est désormais du ressort de la SEOR qui regroupe en son sein les services de l’Office national d’assainissement.» C’est ce que soutient un cadre de l’exécutif communal qui nous a invités à voir du côté de la SEOR. Même son de cloche chez le délégué de la division communale de la voirie et de la circulation de la ville d’Oran qui a souligné que tous les moyens techniques ont été transférés à la SEOR, sans toutefois écarter l’idée de prendre en main cette affaire. Contactée hier après-midi à propos de cette affaire, la responsable de la cellule de communication de la SEOR nous apprend d’«une équipe devra être dégagée ce mardi (aujourd’hui, ndlr) pour procéder à la réfection de la conduite endommagée par un agent communal», expliquant que leur structure avait pensé que «les services communaux allaient régler ce problème d’égout à ciel ouvert après leur dernière intervention». Safi Z.
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