Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


Réveillez-vous! Beaucoup d’Algériens suivent, avec un inté-rêt particulier, l’élection présidentielle française ainsi que le duel entre la Belle et la Bête. Un peu pour s’imprégner de cette culture «démocratique» qui diffère des présidentielles africaines sans attrait, comme cela avait été le cas en Mauritanie, au Nigeria ou au Mali, mais surtout pour échapper aux fades campagnes menées par des candidats qui débitent des tirades ressassées et usées à la corde, en faisant des promesses comme si l’assemblée des honorables élus allait être élue pour la première fois. Pire, des milliers de pères de famille ont tourné le dos à l’ENTV depuis des années. Ils vous parleront des dernières technologies, de ce qui se fait dans les championnats étrangers, répondront aux questions des jeux télévisés avec une facilité à vous faire douter s’ils vivent en Algérie, sont au courant de l’actualité européenne et des tendances de mode mais sont incapables de vous dire, avec la meilleure foi, si leur président est en Algérie et ce qu’il a dit dans son dernier discours. Ils vous réciteront, au mot près, la dernière tirade de la gamine Royal et vous décriront, avec force détail, la manière dont le futur président des Français a embobiné un électorat qui ne cherche qu’à se débarrasser de la racaille qu’il a enfantée. Et même s’ils se laissent emporter par un enthousiasme débordant, il ne peut leur être fait grief d’un désintérêt pour la chose nationale parce que nos responsables, eux-mêmes, les y ont poussés par médiocrité ou par calcul. De «Hizb frança» qu’ils vilipendaient, les Algériens se sont reconvertis en harraga et ont inventé la théorie de la réussite out-side. Personne n’est en droit de leur reprocher quoi que ce soit. Surtout pas ceux qui leur promettent monts et merveilles en ces temps de «mensonges» autorisés et médiatisés. Royal. Non Sarko! Dommage que Bayrou... Une fièvre s’empare d’un électorat en position de hors jeu et qui s’invite à un débat qui n’est pas le sien. Quel que soit le candidat qui l’emportera, il ne sera qu’un nom à placer dans un organigramme officiel, car en politique les sentiments n’ont pas droit de cité comme l’a prouvé l’épisode du Traité d’amitié algéro-français. En attendant, et quand l’intérêt national est en jeu, la France se passe de président. Elle a pris fait et cause pour le plan d’autonomie marocain, à l’ONU. Et même si le Conseil de Sécurité n’a pas encore voté, ce ne sera ni la Gamine ni la Racaille qui changeront la position officielle de la France, et tant pis pour les principes de l’ONU. Il est temps, pour ceux qui «vivent» ailleurs, de rentrer à la maison et de comprendre qu’aucun des deux candidats à l’organigramme n’augmentera le quota des visas. Bien au contraire...
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)