Algérie

Commentaire


Des élections sans surprise aucune Une nouvelle configuration politique au Parlement avec un autre gouvernement? Peut-être serait-il possible que chaque parti, au sein de l’Alliance, soit amené à réexaminer la distance qui le sépare du pouvoir en fonction de son nouveau poids, mais l’Alliance en tant que nombre global de sièges, sans distinction partisane, sera reconduite en alignant peut-être moins de sièges qu’auparavant, mais en se dotant tout de même de la majorité absolue. Au sein de l’Alliance, il n’y aura aucun parti qui dominerait hégémoniquement les deux autres, afin que chacun puisse participer au pouvoir à égalité avec les deux autres et qu’il y ait une présidence tournante à la tête du gouvernement comme il y en a à la tête de l’Alliance. Comme changement, il y aura le retour remarquable du RCD et celui-ci se fera sûrement remarquer par le verbe provocateur de l’un de ses députés, à savoir Nordine Aït Hamouda qui sort l’assemblée nationale de son ronronnement. Là, oui, rien que pour cela, il y aura un changement au sein de l’assemblée, mais sans aucune implication sur le mode de fonctionnement de l’APN, la majorité gouvernementale ne se donnant que deux missions, celles de transformer sans péril tout projet de loi présenté par l’exécutif en loi et de condamner l’opposition à son impuissance législative.Le FLN pense sûrement qu’il continuera à être la première force politique du pays, que le gouvernement sera ainsi reconduit dans ses composantes actuelles et le montre en présentant tête de liste tous les ministres FLN. A supposer l’impossible, à savoir que l’opposition remporte la majorité, quelles seraient les marges de manœuvre du gouvernement nouveau qui serait conforme à cette majorité? Nous sommes dans un système où est assurée la primauté du président sur le gouvernement. Dans un système également où le président nomme à cette fonction qui il veut, sans faire attention à sa représentativité. Il a bien nommé Benbitour à la tête du gouvernement sans que celui-ci n’émane d’un parti politique ou qu’il ait affronté les urnes, preuve étant que le président peut décider d’ignorer qui est majoritaire et qui ne l’est pas à l’assemblée nationale. Mais, ce cas ne surviendra pas du tout cette fois-ci car qui est le parti d’opposition qui peut émerger comme première force politique et quels sont ces partis d’opposition qui pourraient, ensemble, remporter la majorité et surtout qui pourraient s’entendre réellement sur un projet de gouvernement? Autant évacuer de la réflexion ce scénario impossible et se demander alors quel suspense pourraient entretenir ces élections du moment qu’il n’y aura pas du tout de surprise?



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