Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


Un remake de 1991? Les pressions américaines sont-elles, à ce point lourdes, pour que le ministre des Affaires étrangères ait jugé impératif de traverser l’Atlantique pour expliquer à son homologue la décision de notre pays de refuser des bases étrangères sur son sol, ou ne s’agit-il que d’un simple hasard de calendrier qui a fait que Rice n’avait de disponible que la journée d’hier? Si tel était le cas, pourquoi ne pas avoir eu recours aux canaux diplomatiques, comme il est d’usage, au lieu de provoquer un voyage qui a de fortes chances de créer de nouvelles turbulences, à la veille de la présentation du dossier sahraoui en avril prochain à l’ONU. La décision de ne pas autoriser des bases militaires étrangères, décidée lors de la commémoration du 50ème anniversaire de l’assassinat du symbole de la résistance algérienne au colonialisme, a-t-elle tant irrité les Américains pour qu’une explication soit fournie avant les consultations que doit avoir la Panthère Noire au Moyen-Orient, une région qui donne actuellement bien du tourment au locataire de la Maison-Blanche? Le déploiement de bases américaines sur le sol algérien aurait-il une relation avec le turbulent Ahmadinejad et le plus important exercice de simulation, jamais organisé par Israël, pour tester ses capacités de réaction et de défense en cas d’attentats et d’attaques? Le niet algérien aurait-il fait foirer des plans militaires dont l’exécution était imminente et qu’une défection de dernière minute hypothéquerait? En termes plus crus, veut-on utiliser le sol algérien pour bombarder l’Iran de manière à éviter à Israël d’être la cible de représailles, quitte à les reporter sur l’Algérie? L’hypothèse n’est pas à écarter, d’autant plus que les Américains qui "luttent" contre le terrorisme et qui ont inscrit l’Iran dans l’axe du mal, ont à cœur de résoudre, par la force, une crise nucléaire qui s’éternise. Une manière de traiter, en un seul dossier, la situation qui prévaut dans la région. L’enlisement en Irak, le soutien syrien au Hezbollah, la désobéissance civile au Liban et l’avancée technologie d’un Iran, de plus en plus belliqueux, qui a pris trop d’importance dans la région et qui a déjà fait des émules dans le monde, en Amérique Latine en particulier. Un Iran qu’il faut renvoyer des décennies en arrière, comme ce fut le cas pour l’Irak. Si tel était le cas, quels arguments pourra bien développer Bedjaoui pour éviter à l’Algérie d’être entraînée, comme le furent les pays du Golfe, dans une guerre qui n’est pas la sienne, sachant que le concept de souveraineté nationale ne pèse rien dans la stratégie américaine de Bush, en regard de la sécurité d’Israël? L’intérêt de l’Otan pour l’Algérie s’explique...


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