Algérie

Le point




Des passages conjoncturels à la TV ? Dans les conditions où le dialogue n’est pas abordé, peut-être serait-il inabordable, où les actions isolées sont inefficaces et les actions concertées impossibles, la sortie de crise ne pourra être que dans le contexte de l’émergence dans le champ politique d’un pole de puissance capable d’imposer ses orientations et de maîtriser les facteurs de la crise. Encore faudrait-il que puissent être cernées et anticipées les situations auxquelles nous aurons à faire face et que soit engagée une réflexion d’ensemble rendue encore plus complexe par le fait que les acteurs politiques ne participent pas à la négociation sur les grands dossiers de l’Etat. Aucun parti politique, fut-il celui qui est mis, le plus, en évidence car dirigeant l’exécutif et la majorité des APC et APW, de même aucun pole politique, fut-ce l’alliance, ne s’est avéré réellement doté d’attributs de puissance pour influer sur les évolutions politique, économique, sociale et sécuritaire. En l’absence donc de dialogue, dont il faudrait bien identifier qui n’en voudrait pas, le pouvoir est contraint, ou plutôt s’astreint à gouverner et décider d’une façon unilatérale sans certitude réelle sur le fait de gagner les enjeux. Sans certitude, car les relais sont inefficaces et inactifs, la preuve étant la conjonction entre tous les méfaits enregistrés. Il n’est que de voir que les partis sont en hors-jeu du débat sur la stratégie industrielle, sur la criminalité, sur le NEPAD, c’est-à-dire tant sur le plan national que sur le plan international pour comprendre que passer actuellement à la TV, pour cause de participation aux élections, ne peut qu’être éphémère. Pourquoi les partis seraient-ils considérés comme assez minis pour entrer en campagne électorale et pas assez pour être impliqués dans la définition des grandes orientations, et cela est autant valable pour l’alliance qui se défend d’appliquer ses propres idées, son propre programme, que pour les partis de l’opposition qui ont fait leur deuil de leurs exigences à l’ouverture du débat? Au début de la décennie 90, le dialogue entamé pour résoudre la crise s’était avéré, lui-même, être un facteur aggravant la crise.

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