Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Un bon thème de campagne La journée d’aujourd’hui a été décrétée Journée nationale de la Ville. Pour nous rappeler à notre devoir de citoyens, un SMS -»Votre Ville vous invite à penser à elle»- a été envoyé sur nos portables. Un message qu’attendaient les téléspectateurs qui avaient suivi le passage, au Forum de l’ENTV, du ministre délégué à la Ville et qui avait fourni une prestation impressionnante. De par sa maîtrise du dossier, aidé en cela par les piètres prestations des collègues qui l’ont précédé, mais également du fait que les téléspectateurs avaient à cœur d’écouter ce qu’il y avait à dire sur ce qui leur sert d’environnement urbain, un secteur qui avait fait l’objet de critiques de la part du président de la République.Si le ministre avait été séduisant dans un dossier qui est sujet à mécontentement, il demeure que les réponses apportées aux innombrables préoccupations des citoyens n’ont satisfait que sur un plan purement théorique, et donnaient l’impression que la Ville dont parlait l’intervenant se trouvait sur un autre continent, évolué et géré par des responsables aussi attentifs et courtois que l’était le ministre lui-même, samedi passé. Il n’est, certes, pas interdit de rêver qu’un jour Alger, Oran ou Annaba ressemblent à leurs homologues américaines ou européennes, mais au point où vont les choses, il faudra attendre, longtemps encore, avant que le citoyen soit consulté sur ce qui touche à sa ville, ou au mois à son quartier. Combien de sit-in, de rassemblements, et de manifestations n’ont-ils pas été utilisés comme moyen de contestation par les citoyens, pour s’élever contre des détournements d’espaces verts, ou pour attirer l’attention des pouvoirs publics, sans obtenir gain de cause? Les exemples sont légion, en dépit du fait que certains actes contestés étaient en contradiction avec la loi. Comment, devant cette réalité, attendre que le citoyen soit écouté par une APC qui n’a jamais daigné lui ouvrir les portes pour l’inviter à assister, en toute transparence, à un débat municipal, lui qui en est encore à se débattre avec le retrait d’un document d’état civil ou l’obtention d’une autorisation de voirie? A l’orée d’une campagne électorale, pour un fauteuil à 25 briques, la Ville est un bon sujet. Elle peut, sans engagement et sans préjudice, alimenter un fonds électoral. En attendant, électeurs et futurs élus auront à croiser le fer dans des villes auxquelles il faut penser, comme dans le SMS. Boukerzaza avait, certes, averti que son département n’avait pas de ramifications au niveau des Collectivités locales. Une manière «de nous avertir» que la ville à laquelle nous devons penser est virtuelle. En attendant mieux.



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