Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Une autre volte-face Depuis quelque temps déjà, le Maroc est en- train de se réarmer à un rythme que ne justifie pas le prétexte de renouvellement des matériels arrivés en fin de potentiel ou la modernisation de ses forces armées. Ceci intervient après l’achat d’avions performants -18 Rafales- des avions de dernière génération, décrits comme polyvalents de pointe, qui servent à la fois d’intercepteurs tactiques et d’attaque au sol ou en mer et qui sont appréciés pour leur grande autonomie en matière de kérosène, et leur faible signature radar.Si le Maroc a choisi un équipement militaire High-tech, privilégiant la qualité à la quantité, ce n’est probablement pas pour se prémunir contre une offensive terrestre des Sahraouis qui menacent depuis des années, sans rien faire, de recourir à l’action armée, mais pour frapper profondément un adversaire qu’il juge plus important. L’acquisition de 2.000 véhicules blindés de transport de troupes et de Toyota, des véhicules rapides et adaptés aux incursions dans le Sahara, confirme des intentions bellicistes, du fait qu’un volume de matériels terrestres aussi important est de nature à équiper plusieurs bataillons que protègent un mur de sable de 2.500 km surveillé par plus de 90.000 hommes et une bande de plusieurs centaines de mètres de champs de mines. Une attitude dangereuse de la part du palais royal qui vient de jumeler ces achats avec une offensive diplomatique visant à maintenir la République Sahraouie, un Etat membre de l’UA, sous occupation militaire. D’autant plus que les principales capitales européennes concernées par le problème de décolonisation ne sont pas sans savoir les risques de ce surarmement. Pourquoi, alors, le président français a-t-il qualifié de «constructif» le plan marocain sur l’autonomie du Sahara-Occidental, alors qu’en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, la France avait soutenu La mise en application du plan Baker II en votant la résolution 1495 du 31 juillet 2003? Si le jeu des Marocains est clair et vise à faire traîner en longueur un conflit injustement imposé aux Sahraouis, alors qu’ils devraient d’abord militer pour la récupération de Ceuta et Melilla, à quoi répond le soutien français sinon à soutenir une escalade dans une région qui a été préservée, jusque-là, d’un conflit régional armé sérieux. Et dire que vendredi passé, la 43e session du comité de suivi de l’UMA préparait la (26ème) réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères!
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