Algérie

Commentaire


Malgré les avertissements incessants du président... A suivre les procès qui se déroulent à Blida et Oran, on en tire la désagréable et inquiétante impression, pour ne pas dire conviction, que voler, profiter indûment des avantages, violer la loi et les règlements constituent le milieu générateur des stratégies des prédateurs tapis dans les institutions et organismes. Le fait même que plusieurs années se sont écoulées entre le premier méfait et la faillite, incite à se poser la question de savoir si, réellement, existe un Etat et que font ceux qui sont à la tête des institutions. Ce qui inquiète pour l’avenir est qu’aucune sonnette d’alarme n’a été tirée dans l’environnement immédiat du pouvoir.L’impression également qu’il faudrait conférer la qualité de témoin à ceux dont il est sûr à l’avance, au cours de la procédure d’instruction, qu’ils ont fermé les yeux ou signé personnellement l’ordre de dépôt des fonds, est également inquiétant pour l’avenir. Pire, l’impression est que, durant toutes les décennies écoulées, le vol et le fait du prince ont été les axes directeurs autour desquels ceux qui pouvaient se le permettre faisaient évoluer leurs politiques d’action sans scrupule, car assurés de l’impunité. Quand on sait qu’un ministre français de l’Economie avait été contraint à la démission pour une histoire de logement de fonction, qu’un pays du Proche-Orient ouvre une procédure d’instruction contre son président et son chef du gouvernement, il est évident que l’opinion publique fait des comparaisons et en tire les conclusions. Au-delà donc du procès, au-delà donc de la manière de conduire la procédure d’instruction et des intentions qui en découleraient, au-delà également de la réforme des missions des institutions dont on voit qu’elles n’ont pas eu d’implications heureuses sur la corruption, il faudrait engager un audit sur le système politique et le processus de prise de décision au sommet de l’Etat, depuis l’indépendance à ce jour, pour comprendre comment ont été façonnées de telles mentalités. Et pourtant, depuis sa première investiture, le président n’a jamais cessé de menacer les corrupteurs et les corrompus. Que s’est-il alors passé pour qu’il ne soit pas entendu, comme ne l’avaient pas été également ses prédécesseurs?



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