Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina




La patate, baromètre de la politique Le Président de la République a parlé. Les Algériens attendaient ce discours, à la manière des Américains qui attendent celui de leur président sur l’état de l’Union. Il faut croire que tout va bien en Algérie, puisque l’essentiel du discours prononcé à mi-mandat présidentiel, a été consacré à la politique de réconciliation nationale qui s’est taillée la part du lion. Certes, sans la paix, aucun projet n’est viable. Les Algériens le savent, puisqu’ils avaient voté massivement en faveur de la Charte, en septembre 2005. Et ce ne seront pas les embuscades du GSPC, de la petite monnaie comparée à ce que le pays a enduré toute une décennie, qui vont inquiéter une population aguerrie. Le fait est que les Algériens attendaient leur président sur des questions qui touchent directement leur quotidien. L’état de santé de Bouteflika qui a empoisonné la vie politique nationale, l’avenir des entreprises stratégiques telles que Sonatrach (après le retournement de dernière minute sur la très controversée loi sur les hydrocarbures), la cherté de la vie, les mesures envisagées pour palier les lenteurs constatées dans les réalisations, celles prises pour contrecarrer les effets de la bureaucratie et enfin -et surtout- la corruption, après les fracassantes déclarations de l’un de ses représentants. Autant de sujets qui auraient pu éclairer l’opinion publique, et les Algériens, sur ce qui les attend au cours de cette année 2007 qui frappe déjà à notre porte. Une année qui s’annonce chaude, en dépit de la baisse du mercure, avec le prix de la patate qui ne veut pas baisser les bras. Un féculent qui avait fait, largement sourire les Algériens, quand un confrère avait posé à deux reprises -en 1999 et 2004- la question au candidat Bouteflika s’il savait combien coûtait le kilo de pommes de terre. Si le président, dont le discours est intervenu à la veille de la date du 28ème anniversaire de la disparition du défunt président Houari Boumediene, n’a pas évoqué son illustre compagnon de combat, c’est sans doute pour marquer une rupture dans la conception des relations internationales, thème d’actualité du colloque qui se tient actuellement. En attendant que le ministre de l’Agriculture tienne sa promesse de faire descendre les prix qui seraient causés par une «cassure», et que la «soudure» apporte son concours dans la loi de l’offre et de la demande, la question est de savoir si le président est au fait des nouveaux prix du kilo de pommes de terre…





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