Quelle lecture pour l’avenir du gouvernement?
Remaniement, changement de gouvernement, reconduction de tout le gouvernement, un gouvernement exclusivement constitué par des technocrates, c’est-à-dire sans aucune attache partisane, comme si un technocrate qui accède à la fonction ministérielle, en ne comptant que sur lui-même et sa compétence, pouvait réellement exister... tout cela ne devrait normalement pas constituer un grand événement, sauf pour ceux qui partent et ceux qui arrivent ainsi que pour ceux qui gravitent autour. Il y a certes des secteurs qui peuvent perdre au change en perdant des ministres «managers», mais les significations politiques qui ont été à chaque fois données à ces changements se voient réduire de leur portée quand est fait le constat que les ministres «politiques», c’est-à-dire ceux qui appartiennent à des partis politiques, ne ratent pas une seule occasion de rappeler qu’ils appliquent les instructions présidentielles portant sur le programme du président. Par contre, cela ne semble pas être trop le cas des ministres dont on dit qu’ils sont les hommes du président car ils n’appartiennent pas à l’alliance. Mais y a-t-il réellement des hommes du président quand on se rappelle qu’en janvier 1992, c’était le président qui avait servi de fusible au gouvernement «pour raison d’Etat», inversant l’ordre des choses?
Cependant, nous serions tentés de spéculer sur le peu d’amabilité dont avait fait montre le président à l’égard des partis, de tous les partis, et dont il disait qu’ils ne se réveillaient qu’à l’occasion des élections, en concluant qu’à l’approche des futures élections, pour éviter toute accusation pouvant se porter sur la régularité de celles-ci, la tendance présidentielle pourrait aller vers la formation d’un gouvernement entièrement non partisan.
Le président attendrait alors les résultats de ces futures élections et la probable nouvelle coalition qui s’en décidera pour envisager alors la constitution d’un gouvernement, partant de l’idée que le renouveau réside dans l’élargissement de l’alliance car, dans le cas contraire, il apparaîtra que l’audience présidentielle aurait été gelée, ce qui signifierait alors que le président n’avait pas pu ou su gagner à sa cause d’autres partis politiques. Le rapprochement FLN-PT participerait de cette intention et il ne serait pas impossible que le MNR y frappe à la porte, et pourquoi pas également l’UDR si celui-ci pouvait avoir son agrément.
Dans le cas d’un tel changement pour l’immédiat, c’est-à-dire la constitution d’un gouvernement de technocrates, ceux qu’on appelle les hommes du président iraient à la présidence constituer un exécutif fort qui ferait des ministres du gouvernement des types de vice-ministres. Il est évident alors que le poste de directeur de cabinet à la présidence revienne à quelqu’un capable de succéder à Larbi Belkheir, si celui-ci pouvait réellement exister en tant qu’élément de conciliation et de réalisation des équilibres, car il ne s’agit nullement d’une fonction administrative à confier à un administratif, quel que soit le rang occupé dans la fonction publique.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/12/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com