Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Apprenons à vivre en hiver L’Algérie est-elle, réellement, préparée à accueillir l’hiver? Telle est la question que beaucoup d’Algériens se posent. En 2001, un drame avait frappé la capitale ainsi qu’une grande partie de la région Ouest. Les pluies diluviennes, qui s’étaient violemment abattues, avaient laissé des morts par milliers et enseveli des quartiers entiers, à Alger notamment. Les précisions apportées, après coup, n’avaient pas réussi à faire taire les folles rumeurs qui avaient couru sur l’obstruction de certaines conduites d’évacuation souterraines, érigées pour coincer les terroristes et «oubliées», depuis. Chaque hiver, en dépit des déclarations rassurantes des responsables concernés, apporte son lot de malheur. Ce ne seront pas les morts, prévisibles du reste, dues aux accidents de la route qui sont en cause car la saison y est, en dépit de toutes les précautions prises, propice. Ce seront, cependant, les glissements de terrain et les effondrements de bâtisses, comme celles qui viennent d’être enregistrées à Oran, qui méritent de retenir l’attention et d’être passées sous la loupe. Parce qu’un effondrement n’arrive pas sans crier gare et que des familles ont dû signaler au préalable le danger, confortés par le travail fait à la base par des agents de l’Etat. Pourquoi, alors, les responsables n’ont-ils pas agi comme le prévoit la réglementation en la matière? Pourquoi attendre que des drames frappent, jetant des familles dans la rue tout un hiver, parfois, comme cela s’était passé à plusieurs reprises? Alors que le danger avéré est signalé, pourquoi persiste-t-on à ne rien faire quand il est encore temps? Pourquoi fait-on mille promesses, uniquement quand l’irréparable est commis, et que les victimes sont abandonnées aussitôt? Est-ce parce qu’il n’y aurait aucun suivi? Que d’autres malheurs viennent faire oublier celui qui vient de frapper ou parce que le responsable du moment est assuré d’impunité, en dépit de toutes les enquêtes que l’on pourra diligenter?En attendant, des rues sont noyées et empêchent des évacuations de personnes en danger ou de femmes sur le point d’accoucher, des ponts menacent de s’effriter, et des routes sont fermées. Le plus grave est que des Algériens restent, la nuit venue, éveillés et prient pour que le plafond ne leur tombe pas sur la tête. A défaut de bien nous protéger l’hiver venu, espérons que ces responsables sauront faire preuve d’équilibre. Et que ces quantités de pluie profiteront, l’été venu, à ceux qui auront subi le plus de désagréments, en faisant en sorte que l’eau coule à flot dans leurs robinets, comme aujourd’hui la pluie sur leurs têtes. Et non un jour sur...



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