Commentaire

La criminalité n’intéresse pas les élus ? Il est un fait que la criminalité monte en puissance. Serait-elle montée en puissance? Par rapport à quoi pourrions-nous dire que c’est trop ou que c’est normal? Quels en sont les repères, les instruments de mesure et les normes dans des pays qui nous sont comparables? Le «nous» ne concerne pas, bien sûr, les services spécialisés tels ceux de sécurité pour lesquels il s’agit de leur métier. Le «nous» concerne les populations, les élus qui devraient se sentir concernés par la situation de leur circonscription, et tous ceux qui entendent dire que la criminalité est montée en puissance, qu’ils commencent à fortement s’en inquiéter, qui ont le sentiment qu’ils peuvent en être victimes, qui ne savent quoi faire pour construire une parade ou s’en mettre à l’abri, et qui sont aux aguets de la moindre information pouvant les aider à savoir, à bien savoir, à bien évaluer...Il est vrai que les pouvoirs publics n’en parlent pas tellement, il est vrai par contre que la presse publie des faits et méfaits qui incitent plutôt à l’inquiétude, malgré que les services de gendarmerie et de police parlent souvent de faits élucidés, montrant ainsi qu’ils veillent et qu’ils remportent des succès. Il y a cependant une anomalie. Du moins, selon la compréhension des populations. Pourquoi les élus locaux et parlementaires n’en parlent presque pas, pour ne pas dire jamais? Pourquoi n’intègrent-ils pas les inquiétudes des populations en la matière puisqu’ils sont censés les représenter? Pourquoi, pourquoi et pourquoi? Pourquoi les partis qui sont dans l’opposition n’en font-ils pas une revendication? Pourquoi les partis dont on dit qu’ils sont au pouvoir ne font-ils pas des lois qui intègrent les élus, c’est-à-dire leurs élus, dans le champ de la sécurité? Pourquoi répugnent-ils à prendre leurs responsabilités en la matière? On ne sait pas ce que ressentent les élus, lorsque, ouvrant leur journal, ils «tombent» sur des informations se rapportant à des actes criminels survenus dans leurs communes. Sans nul doute que ce n’est pas dans la joie, mais, on n’en sait strictement rien.