Algérie

Guerre ouverte au MSP


La crise qui secoue le mouvement pour la paix MSP relève d'un besoin de leadership que les deux hommes forts du parti, Boudjerra et Menasra, se disputent depuis près de cinq années et que le prochain congrès devra trancher. « C'est un problème de leadership », a en effet affirmé hier le secrétaire national et porte-parole du MSP, Mohamed Djoumâa, au sujet des remous au sein de ce parti. Le président du MSP a préféré, lui, être à la tribune et s'abstenir de répondre aux questions des journalistes, venus nombreux à la conférence de presse que Djoumâa a animée au lendemain de la tenue de la réunion du madjliss echoura. Boudjerra Soltani a néanmoins tenu à dire ce qu'il pense de la crise en question et de l'organisation du congrès, dont les travaux qui se tiendront à la coupole s'étaleront sur trois jours, les 29, 30 avril et 1er mai. En prélude, il a remercié la presse, parce que, a-t-il dit, « elle a réussi à changer l'image qui collait au mouvement islamiste pour le présenter comme étant un mouvement de dialogue, où règnent la démocratie et la transparence ». Son refus de répondre aux questions n'est pas tactique, mais c'est « parce que c'est le porte-parole du mouvement qui doit le faire ». Son premier propos au sujet de ce qui se passe dans son parti comme tiraillements: « Nous n'acceptons pas de rentrer dans un jeu fermé », revendiquant au passage « une scène nationale politique ouverte, le respect de la liberté d'expression et la possibilité de faire des choix démocratiques, nationalistes ou islamistes » selon, dit-il, « la diversité des tendances existant sur la scène politique». Il martèlera que « le congrès est souverain », même s'il soutient que « le respect des décisions prises par le mouvement doit se faire d'une manière graduelle, selon l'échelon des structures qui composent le mouvement ». Boudjerra rappellera que le prochain congrès devra statuer sur trois projets relatifs à la politique générale, à la politique de l'éducation, aux amendements du statut et au règlement intérieur du parti. Il revient à la charge. « Nous refusons la tutelle ou le paternalisme sur les congressistes. Je me dois tout autant que l'ensemble des responsables et militants du mouvement de réunir les conditions de réussite du congrès ». Réputé pour avoir le mot pour rire, Boudjerra Soltani lancera: « L'accouchement doit être naturel et non par césarienne !». Il estime qu'il est impératif « qu'il sorte du congrès une direction capable de gérer convenablement les affaires du parti. Pour cela, il faut une protection du droit des congressistes, une transparence totale dans les débats et les choix, un respect total des décisions du congrès et enfin un respect de la volonté des militants pour assurer la réussite du congrès ». Il se voit obligé de définir le jeu ouvert qu'il revendique, « qui veut dire laisser mûrir les choses, sur feu doux, avec la volonté des congressistes des 48 wilayas qui sont partie prenante dans le changement, les choix et les amendements qui doivent être apportés ». Le point fort du débat


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