Algérie

Guerre froide '


La guerre froide est-elle réellement terminée ' Oui, si l'on s'en tient aux simples discours et même aux nouvelles alliances qui se nouent, incluant jusqu'aux têtes de file des deux anciens blocs antagoniques. Il s'agit bien entendu de la Russie depuis la disparition de l'URSS, la chute du communisme et, dans son sillage, de l'ensemble géographique de la même sensibilité. Et aussi des Etats-Unis. Le premier veut redevenir un élément-clé de la scène internationale, tandis que le second est accusé de vouloir l'en empêcher. Ce qui donne lieu à des impressions de déjà vu, il y a moins de vingt ans, comme cette nouvelle crise des missiles. On se rappelle sans trop de mal des fameux Pershing que les Etats-Unis envisageaient de déployer en Europe, ce fameux théâtre des opérations jusqu'à la chute du mur de Berlin et des bouleversements que l'Europe connaîtra. Cette fois-ci, affirment les Américains, la donne a changé et la cible par voie de conséquence, sauf que des missiles antimissiles pourraient être installés dans les pays frontaliers de la Russie.Les mises en garde n'ayant pas suffi, les Russes ont alors déployé leur propre système de garantie, avec ce que beaucoup appelleraient la réponse du berger à la bergère. Missiles dans l'enclave de Kalinningrad en Lettonie et, comme si cela ne suffisait pas, la Russie fait savoir qu'elle pourrait utiliser des bases à Cuba et au Venezuela pour les missions de ses bombardiers stratégiques. Ce qui veut dire dans le sous-continent américain ou encore non loin des Etats-Unis. Ce n'est pas la crise des missiles des années soixante qui avait conduit le monde au bord d'une guerre nucléaire, mais un scénario presque identique déjà par la présence des mêmes acteurs. Mais aussi par d'autres éléments comme missiles et frontières, toutes les frontières, même celles que les lois internationales ne reconnaissent pas. Voilà donc une information qui intervient juste après la rencontre du reste très conviviale entre les chefs de diplomatie des deux pays et à l'approche du premier sommet russo-américain depuis le changement à la Maison-Blanche.Tout le monde s'accorde à dire que le président Barack Obama développe une nouvelle vision des relations étrangères de son pays jusque et y compris dans ses rapports avec la Russie. Mais cela ne suffit pas pour Moscou, qui affiche de la sorte ses propres arguments. Une manière de préparer les futures négociations et même le prochain sommet de l'Otan qui doit, lui aussi, reprendre l'examen de la demande d'admission de pays voisins de la Russie, ce qui lui permettrait de repousser ses frontières avec ce pays. Ce sont là, en réalité, les destinataires du projet russe de faire voler ses bombardiers stratégiques si loin de son territoire. Et avec de tels moyens, ce n'est sûrement pas pour contrôler les routes de la drogue ou soumettre ses hommes et son matériel à des conditions particulières. On dira alors que c'est là une règle dans la négociation selon laquelle il faut venir en force sinon y renoncer. Si tel était le cas, Mme Clinton et Serguei Lavrov n'ont pas réussi à décrisper l'atmosphère. Malgré leurs sourires.
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