Algérie

Ghazaouet



Encore 40 harraga refoulés d’Espagne Quarante jeunes harraga ont été refoulés, hier, par les autorités espagnoles. Les émigrants clandestins ori-ginaires de plusieurs wilaya du pays, dont Chlef, Oran, Aïn Témouchent et Tlemcen, ont fait le voyage du retour à bord du bateau de voyageurs exploitant la ligne maritime Almeria-Ghazaouet. Remis à la sûreté de daïra de la ville des Deux frères, ils ont été interrogés par les agents, en présence d’un psychologue. A noter qu’un harrag a tenté de s’enfuir, mais a été très vite rattrapé. Vers 17 heures, les 40 jeunes ont été relâchés après les formalités d’usage, sans être présentés à la justice. Même le jeune qui avait faussé compagnie à ses gardes a été relâché par le procureur de la République.A leur sortie des locaux de la sûreté de daïra, par groupes, les jeunes clandestins paraissaient en bonne santé. Avant de se disperser en ville, nous avons pu en interroger quelques-uns. Selon eux, certains parmi le groupe ont été arrêtés par les garde-côtes espagnols alors qu’ils avaient réussi à accoster sur le rivage ibérique, et d’autres l’ont été en zone maritime espagnole. Pour ce qui est de leurs conditions de traversée, la manière et le mode de traversée, son prix, le lieu de départ, s’ils avaient été pris en charge par un passeur ou guide, les jeunes harraga ont préféré se taire. Néanmoins, ils nous ont informé de mauvais traitements que leur auraient fait subir des policiers espagnols, allant de la bastonnade, aux injures qu’ils ne comprenaient pas, mais dont le ton paraissait, selon eux, humiliant, et à leur abandon sans nourriture dans les locaux de la police espagnole. Heureux d’être dans leur pays, certains nous ont déclaré ne plus tenter l’aventure, tout en ne cessant de dire des propos élogieux sur les agents de la sûreté de daïra de Ghazaouet qui, selon eux, les ont non seulement ménagés en tant qu’être humains mais aussi restaurés. La preuve de cette amicale «réception» était visible à la sortie des harraga, du port, serrant la main des policiers et du commissaire et leur lançant : «Barak Allah ou fikoum! Vraiment, on ne croyait pas qu’on allait être traité de la sorte par notre police! Nous vous en remercions». Par la suite, certains harraga ont pris des taxis vers leurs villes d’origine, d’autres passeront sûrement la nuit à Ghazaouet avant de rejoindre leurs familles. Enfin, en un laps de temps de 72 heures, 80 harraga ont ainsi débarqué au port de Ghazaouet, refoulés par les autorités espagnoles.


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