Algérie

Festival international de danses populaires de Sidi Bel-Abbès


Kami Manns absente à l’événement Etre oublié, voilà la plus grande douleur qu’un être puisse ressentir surtout quand il s’agit d’un artiste. Kami Manns, la chorégraphe et metteur en scène vient d’en avoir le goût amer après lui a-t-on fait comprendre qu’elle ne figure plus dans le programme du festival international de danses populaires. Rappelons qu’elle était invitée avec sa troupe «Oie Sauvage» à initier un atelier autour du corps dans le mouvement, a préparé un concept pour le mettre en pratique et contre toute attente se retrouve devant une situation malheureuse due à un malentendu administratif et pour ajouter à cela, attend qu’on le lui certifie officiellement. Contactée par nos soins, Mme Kami Manns nous dira «L’art est si beau qu’on a pas le droit de le piétiner d’autant que j’ai été invitée par une institution d’une grande envergure, pour venir contribuer et offrir ce que je possède à de jeunes danseurs. C’est surtout un malentendu et une erreur d’organisation». Elle a déjà dirigé un atelier sur le théâtre en avril dernier et c’était la première fois qu’elle met son pied en Algérie. Faut-il comprendre que Kami Manns devrait tourner le dos à la mer et chercher ailleurs son inspiration. Tout compte fait nous expliquera t-elle «Cela fait partie du voyage, l’artiste sait retenir sa douleur, ses larmes et comme dit Peter Stein quand on déprime, on déprime pendant deux jours, au-delà, le temps nous est précieux. C’est vrai, je continue de travailler même si dans mon cœur, cette blessure restera longtemps». Belle leçon d’humilité quant on sait que le temps guérit. Dans cette liesse du festival, l’absence de cette artiste brille de mille feux sous les bendirs, le folklore et l’indifférence des danseurs, sans doute, enivrés par les transes sur scène mais quelque part une personne nous regarde tristement pas pour elle, mais pour nous qui l’avons oublié. Actuellement, elle travaille dans un superbe spectacle sur la tragédie de «Mèdees», et pense monter «Le Banquet» de Platon pour dire qu’elle n’arrête pas de créer dans plusieurs formes artistiques et aurait été très contente de séjourner dans notre pays pour d’éventuels projets autant dans le théâtre que la chorégraphie. Ceci reste un rêve, espérons que ce contretemps s’ouvre sur une perspective plus heureuse. Ahmed Mehaoudi
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