Algérie

Festival d'Avignon : l'Algérie présente à travers des créations Culture : les autres articles



Festival d'Avignon : l'Algérie présente à travers des créations                                    Culture : les autres articles
En cette année du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, quelques comédiens ont préparé des pièces de théâtre ou des lectures pour partager un instant d'Algérie.
Avignon
De notre envoyé spécial
Du 7 au 28 juillet, le Festival d'Avignon devient la plus grande scène théâtrale du monde. Outre le festival officiel, désigné sous l'appellation Festival d'Avignon dont la renommée a traversé les frontières françaises, le festival parallèle, dit Festival Off, ne cesse d'année en année de progresser en nombre de compagnies et nombre de lieux de diffusion. L'inflation atteint cette année les 1200 spectacles, en tout genre, pour 144 compagnies, venues de 25 pays, et plus de 120 lieux de représentations à Avignon et dans les communes environnantes. Tous les spectacles figurent dans un énorme programme, de 400 pages, distribué gratuitement. Disponible déjà sur Internet, il révèle quelques spectacles où l'Algérie est présente, d'une manière ou d'une autre. D'abord, au théâtre littéraire Le Verbe Fou avec Contes Coquins d'Algérie par Fahem Abes. Tantôt récits d'hommes, tantôt récits de femmes, ces contes pour adultes sont épicés, colorés, drôles. Issus de la tradition orale, ils éclairent certains fantasmes. D'origine kabyle, Fahem Abes réside à Bruxelles.
A travers ces contes, c'est une Algérie suave, irrévérencieuse, libre de paroles, chaude, sexuelle, féministe, une Algérie amoureuse... qu'il montre. A la chapelle des Templiers, autre registre avec l'adaptation du roman Où j'ai laissé mon âme de Jérôme Ferrari, par le comédien François Duval. Le livre est paru en Algérie aux éditions Barzakh. On y traite d'une humanité enfouie sous les décombres de la guerre d'Algérie.C'est avec une poignante et douloureuse élégance que le comédien fait entendre sur scène la langue incisive de J. Ferrari et la radicalité du personnage tiraillé entre un désir de vengeance et un amour bafoué.
A l'espace Roseau (collège Saint-Michel), on dansera Une valse algérienne avec Elie-Georges Berreby. L'histoire : Joël a été expulsé d'Algérie par les autorités françaises au temps de la guerre en raison de son amitié pour Mouloud, un garçon qui rêvait de l'indépendance de son pays. Cette indépendance acquise, Joël revient dans sa ville natale que ses compatriotes ont fuie. Engagé comme journaliste dans un quotidien francophone, il tombe amoureux de la rédactrice en chef, une héroïne nationale. Cela ne plaît pas à tout le monde' Avec dans les rôles : Géraldine Dabat, Jérôme Sitruk, Renaud Farah.
A Présence Pasteur, on jouera Sous la peau de Z. Rahmani et V. Jallais. Un récit autobiographique à double voix' L'enfance de l'auteure, Zahia Rahmani, dans un village rural de l'Oise, la construction de sa personnalité et, en parallèle, l'histoire du père, ancien supplétif de l'armée française qui se suicide le 11 novembre 1991, après la cérémonie au monument aux morts.
A la chapelle de l'Oratoire, on donne pour la deuxième année consécutive une passionnante lecture de Pierre et Mohamed - Algérie - 1er août 1996 qui relate les derniers jours de l'évêque d'Oran Pierre Claverie, assassiné en août 1996 et de son chauffeur Mohamed. La pièce rend hommage au message d'amitié de respect et de la volonté de dialogue interreligieux du défunt prélat à partir de ses textes. Un message qui n'a rien perdu de son actualité, alors que les différents intégrismes religieux se font de plus en plus violents dans le monde.
A la chapelle Saint-Louis, ce sera une première avec la lecture Les moines de Tibhirine et que parlent les pierres de Jean-Jacques Greneau. Retour sur la mort en 1996 des sept moines cisterciens. Enfin, au collège de la Salle, le vivifiant comédien algérien, Kamel Zouaoui, revient une fois de plus avec son revigorant Nasredine le Hodja : n'est pas fou qui veut !. Les cours intérieures des maisons orientales renferment des secrets que les femmes se partagent. Khadija (l'épouse de Nasredine) et Latifa, la jalouse voisine, se retrouvent comme à leur habitude pour converser et tisser un récit sur les aventures de Nasredine le Hodja ! Sur ces quelques spectacles annoncés, d'autres viendront s'y ajouter, pour un festival qui révèle toujours des surprises. A surveiller de près.
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