Algérie

Farouk Ksentini revient sur les dispositions de la Charte pour la paix



«Des mesures additionnelles pour les déportés du Sud» Il sera question, selon le président de la Commission nationale de la promotion et de la protection des droits de l’homme (CNPPDH) de prise en charge, dans le cadre de la réconciliation nationale, de dizaines de milliers de déportés au sud qui ont subi un préjudice moral et matériel durant les années de braises. Revenant sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, Me Ksentini, qui a évité de faire dans les constats de complaisance, a estimé que les choses ne vont pas bien, reconnaissant toutefois que, depuis la suppression des tribunaux spéciaux, le renforcement des textes juridiques et le retour au calme dans le pays, les choses sont de mieux en mieux. Si l’Algérie est toujours mal notée par les organisations internationales des droits de l’Homme, notamment Reporters sans frontière (RSF) et Human Right Watch (HRW), la FIDH et autres c’est parce que, a-t-il expliqué, les droits de l’homme sont une matière fugace et volatile. Cela le poussera à fustiger les campagnes rageuses de ces ONG qui ont commis, à ses yeux, des années durant, des erreurs d’appréciation de la situation sécuritaire en Algérie, en confondant terrorisme et actions des forces de sécurité. Interpellé par ailleurs sur le fait qu’il y ait un réel décalage entre les textes et leur application, notamment en ce qui concerne la prévention préventive, le président de la CNPPDH considérera, avant tout, les droits comme étant une culture difficile à répandre. Sur le maintien de l’état d’urgence, que nombre de partis considèrent comme portant réellement atteinte aux libertés publiques, Me Ksentini s’en tient à ses propos en soulignant que la loi sur l’état d’urgence, instituée depuis 1992, «n’entrave en rien l’exercice des libertés fondamentales, même l’interdiction des marches qui sont soumises à une autorisation administrative préalable, dans la mesure où tout cela s’explique par des considérations d’ordre sécuritaire». Questionné sur la situation des dizaines de milliers de déportés (15 à 18.000 personnes selon les représentants des victimes) internés au sud durant les années de braises, Farouk Ksentini a répondu que cette catégorie de victimes, qui n’a pas été inscrite dans les textes de la charte, ont droit à une réparation morale et matérielle comme toutes les autres, «après avoir subi d’énormes préjudices». En attendant, a-t-il souligné, M. Bouteflika, dont un rapport lui a été remis par la commission, prendra bientôt des mesures additionnelles concernant la charte. Ainsi, ce problème et le cas des 200 enfants nés dans les maquis (chiffres avancés par Ksentini) seront traités incessamment dans le cadre de la réconciliation nationale.
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