Et puis...

Maintenant que le rideau est sur le point de tomber sur la Coupe du monde et que l'Algérie y a fait sensation en accédant au second tour et en ratant d'un cheveu la qualification aux quarts de finale, n'est-il pas opportun de médire sur le football local et de penser sérieusement à son développement 'Ce n'est pas normal qu'on ne profite pas de cette honorable participation ni en tirer les enseignements nécessaires à la relance de ce football. Sinon autant revenir à l'année 1982, quand on raté le virage, et en 1986 quand le football algérien est déclaré cliniquement mort. Ces erreurs, le pays les a payées cash et il a fallu puiser dans le vivier du football européen pour dénicher des Algériens et ensuite les convaincre à opter pour notre équipe nationale. La traversée du désert a duré presque trois décennies où ce football a connu des vertes et des pas mûres. La pire période post-indépendance où notre équipe nationale se faisait éliminer par le premier venu. En 2010, on s'est contenté d'une piètre participation au mondial sud-africain où notre pays est sorti sans gloire dès le premier tour. Toujours est-il qu'on n'a jamais su exploiter à bon escient, ces trois participations. Notre football est malheureusement resté à la traîne, et il l'est jusqu'à aujourd'hui malgré le sursaut brésilien et cet incroyable engouement qu'il a suscité. Devra-t-on s'arrêter à cet enthousiasme ou bien passer à la vitesse supérieure sans rater encore une fois, le virage ' L'occasion est plus que jamais propice pour remettre les batteries en marche et relancer cette machine qui cale depuis 1982. Sinon, on retombe dans nos travers et on continue à puiser ailleurs ce qu'on peut former en Algérie. Cette dernière est un vivier de jeunes talents, délaissés, ignorés au grand dam de notre football. On ne le répétera jamais assez, le salut de ce football passera inévitablement par la prise en charge de nos jeunes, le seul gage de l'avenir.