Enseignement supérieur
Deux instituts universitaires pour Aïn Témouchent La wilaya de Aïn Témouchent va être dotée de deux instituts censés mettre en conformité la formation universitaire et la recherche scientifique avec les besoins stratégiques de l?économie nationale. C?est ce qu?a annoncé le wali lors de l?installation officielle du nouveau conseil d?administration de la Chambre d?agriculture. Cette information vient de lui être communiquée après de multiples démarches engagées par les autorités locales en ce sens. Ces deux établissements sont liés à deux vocations de la wilaya sur le terrain desquelles Aïn Témouchent devance toutes les autres régions du pays. Pour la première, il s?agit de la pêche et de l?aquaculture puisque la wilaya possède deux ports de pêche, d?une part, qu?elle fournit à l?Algérie l?essentiel de son poisson frais d?autre part, et enfin qu?elle jouit d?une sérieuse longueur d?avance en matière d?aquaculture puisque la première ferme marine du genre n?est pas loin d?ouvrir. La deuxième vocation qui la caractérise lui vient du fait de demeurer le premier centre viticole du pays. Or la viticulture, en cours de réhabilitation avancée, avec pour perspective l?exportation, se fait depuis quatre années sans l?éclairage d?un institut de la vigne supprimé en 1987. Ce qui est pour le moins inquiétant, car depuis le déclin de la vigne en Algérie, avec les arrachages massifs durant les trois dernières décennies, l?approche agronomique a été révolutionnée par la sélection clonale et variétale parvenue à un niveau jamais atteint dans la sélection des cépages en fonction des rendements et de leur qualité, d?une part, et, d?autre part, dans la sélection clonale sanitaire et génétique des cépages. Par ailleurs, si durant les années 1980, les changements ont touché particulièrement la gestion et la maîtrise du process vin, pendant les années 1990, les efforts se sont portés vers une viticulture de précision. Subséquemment, pour la décennie en cours, une corrélation forte entre vin et technologie s?est imposée avec, d?une part, une interdépendance totale entre la culture de la vigne et l?élaboration du vin et, d?autre part, le dépassement du savoir-faire traditionnel fondé sur l?empirisme et une transmission orale par le biais de compétences fondées sur l?observation, l?analyse et l?expérimentation. Mais encore, le relationnel entre le vin et le consommateur est devenu de plus en plus fort avec l?intervention croissante du consommateur dans la définition du produit avec la prise en compte de quatre exigences que sont l?authenticité et l?originalité, la santé et la sécurité, la diversité et les technologies non polluantes. C?est dire le défi que doit relever le futur institut de la vigne et du vin si l?on veut que la production vinicole nationale trouve preneur sur le marché mondial. Pour ce qui est de la pêche et de l?aquaculture, c?est le même pari, celui de la remise à niveau du secteur et la recherche de la performance.
Posté Le : 16/02/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Kali
Source : www.elwatan.com