Algérie - Revue de Presse


Mohammed VI participera au sommet d?Alger Le premier pays à confirmer sa participation au sommet d?Alger de la Ligue arabe, prévu les 22 et 23 mars prochain, est le Maroc. Rabat a officiellement annoncé, hier, le déplacement à Alger, le mois prochain, du souverain marocain Mohammed VI pour prendre part au rendez-vous de l?organisation panarabe. Cette annonce a été faite à l?issue de l?audience accordée par le souverain marocain au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Ce dernier était envoyé spécialement par le chef de l?Etat au Maroc pour inviter officiellement le roi Mohammed VI à participer au sommet arabe d?Alger. Rabat constituait la première étape d?une tournée qu?effectue M. Bensalah, porteur de messages du président de la République aux chefs d?Etat et souverains arabes pour les inviter à prendre part aux travaux du prochain sommet. Annoncée jusque-là au conditionnel en raison des divergences de fond opposant l?Algérie et le Maroc concernant la question du Sahara-Occidental, la confirmation de la participation de Mohammed VI au sommet d?Alger de la Ligue arabe montre que les ressorts de la solidarité maghrébine demeurent opérants dans le traitement des grandes questions internationales. La présence à Alger, en mars prochain, du roi Mohammed VI, dont le pays est également partisan d?une réforme en profondeur de l?organisation panarabe, présente l?avantage, en effet, de donner du Maghreb l?image d?un ensemble solidaire et à la pointe des réformes démocratiques amorcées dans le monde arabe. Le statut de pionnier de la démocratie acquis par le Maghreb n?est pas usurpé. En termes d?avancées démocratiques, les pays de l?Union du Maghreb arabe ont une avance considérable sur les nations du Machrek. Le cycle de débats, abrités par Le Caire, ayant porté sur la nature des réformes à apporter à l?organisation, a prouvé, par ailleurs, que le gros des résistances au changement émane des pays arabes du Proche-Orient, auxquels s?ajoute l?Egypte. Les rares pays à faire exception dans cette région sont le Liban, la Palestine et Bahreïn. Ces résistances se sont d?ailleurs manifestées avec une forte agressivité lorsque l?Algérie a proposé son projet de réforme préconisant l?instauration d?une présidence tournante au sein de la ligue. La crainte de certains Etats arabes de s?engager dans l?aventure démocratique, souvent explicable par des considérations internes aux pays, a d?ailleurs fini par déteindre sur le contenu du projet de réforme de la ligue qui sera soumis au sommet d?Alger. A ce propos, la réforme démocratique de la Ligue arabe annoncée en grande pompe, il y a une année, s?apparenterait beaucoup plus à un petit toilettage au regard des changements programmés.
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