En dépit d’une baisse sensible des prix des légumes

La pomme de terre et la tomate toujours aussi chères Hier, les ménagères, encore traumatisées par les énormes dépenses d’Ennayer, étaient toutes ravies de pouvoir rentrer avec un couffin plein de choux-fleurs frais, de navets, carottes, cardes, fèves, oignons, laitue et chou achetés entre 20 et 25 dinars le kg. Pour rappel, il y une semaine de cela, le même couffin revenait trois fois plus cher et avec des produits pas aussi frais ni de bonne qualité. En tout état de cause, hier, dans la rue marchande des Aurès, la Bastille pour les éternels nostalgiques, les étals étaient bien garnis et les visages souriants. En effet, si les commerçants avaient suffisamment de produits frais pour satisfaire leur fidèle clientèle, cette dernière considère cette abondance comme un don du ciel qui vient très opportunément répondre à son inquiétude. Cependant, comme chaque médaille à son propre revers, la satisfaction aurait été générale si les prix de la pomme de terre, de la tomate et des petits pois avaient suivi la même courbe. Ainsi, contrairement aux prévisions, ces trois produits, même présents en quantité suffisante, semblent résister aux habituelles fluctuations et campent sur leurs positions. La pomme de terre, reine des marmites et son éternelle accompagnatrice la tomate, refusent de descendre de leur piédestal au point d’être boudées, pas pour longtemps bien sûr, par la plupart des mères de familles devenues calculatrices par nécessité. Hier, rue des Aurès, ces deux légumes se vendaient 40-45 dinars le kilogramme. Les petits pois, imperturbables, affichaient 130 dinars le kilo et ne semblaient pas attirer grand monde. Le marché étant particulièrement sensible en cette période de l’année, cette tendance à la baisse risque fort d’être brusquement inversée en cas de perturbations atmosphériques et c’est la raison pour laquelle on rencontre des gens qui aimeraient voir tomber la pluie et d’autres qui prient pour la persistance du beau temps. De la sorte, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, il y aura toujours des mécontents.