Conséquences des faibles précipitations

Le taux de remplissage des barrages est très inquiétant Depuis quelques années déjà, un réel bouleversement climatique est constaté à travers toute la planète, touchant notre région qui n’échappe pas à ce phénomène et tous les indices sont là pour confirmer ce changement. Une situation dont il faut absolument prendre conscience afin de pouvoir prendre les mesures nécessaires devant cette réalité. L’eau devient rare, par conséquent très précieuse, et les chiffres concernant l’état des réserves en eau des barrages, fournis par l’Agence des bassins pour les dix premiers jours du mois de janvier, sont vraiment alarmants. C’est ainsi que pour les 13 barrages qui alimentent la région oranaise, le constat est sans appel, le taux de remplissage est trop faible pour assurer une distribution d’eau régulière. Il faut savoir que pour la ville d’Oran, l’alimentation en eau potable se fait par l’intermédiaire des barrages de Gargar et Sidi Abed. Pour le premier, d’une capacité de 358 millions de m3, il ne renferme à la date du 10 janvier qu’un stock de 22 millions de m3, ce qui représente un taux de remplissage d’environ 6%. Concernant le barrage de Sidi Abed, dont la capacité est de 48 millions de m3, le taux de remplissage à la même date est de 9,9%, soit une réserve de 4,8 millions de m3 seulement. Pour plus de précisions, il faut savoir que pour le bassin du Chelif qui comprend les barrages de Gargar, Sidi M’Hamed Benaouda et Mardja Sidi Abed, la capacité totale de stockage d’eau est de l’ordre de 559 millions de m3, et au 10 janvier, la quantité en réserve était de l’ordre de 46,44 millions de m3, ce qui représente un taux de remplissage assez réduit. Ces faibles taux sont expliqués essentiellement par la déperdition de l’eau à travers les sols, en plus de la très faible quantité de pluie enregistrée cette année. Le constat des professionnels, il faut le redire, est amer mais il reflète la dure réalité, car avec ces faibles quantités, assurer une alimentation régulière pendant deux mois relèverait de l’exploit. Une campagne de sensibilisation devrait être menée et les premiers contacts entre les différents intervenants dans le secteur de l’eau viennent d’être entamés. Des représentants de l’Algérienne des eaux, ceux de l’ABH, représentant l’agence des bassins, ainsi que les représentants de la commune d’Oran, vont lancer incessamment une campagne destinée au grand public. Cette dernière, à laquelle participeront les services des transports, de l’éducation, des postes et télécommunications ainsi que de la Sonelgaz, ciblera l’ensemble de la population par divers moyens de communication tels que les affiches publicitaires, les prospectus et les multimédias, en espérant une adhésion de toute la population à cette action d’utilité publique. Notons enfin que cette opération devra rejoindre la journée mondiale de l’eau, organisée sous l’égide de l’ONU et qui aura cette année pour thèmes principaux «La pénurie d’eau» et «L’eau source de Vie».